Plus de 400.000 personnes ont été déplacées par les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué vendredi des agences de l’ONU, avertissant qu’une attaque sur Goma, quasiment encerclée par les rebelles M23, serait “catastrophique”. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), a indiqué que le nombre de déplacés a presque doublé en une semaine. La semaine dernière, l’agence onusienne faisait état de 230.000 personnes déplacées par l’escalade des violences dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu. “Depuis notre dernière mise à jour du 17 janvier, des bombes sont tombées sur des sites de personnes déplacées”, a déclaré lors d’un point de presse à Genève, le porte-parole du HCR, Matthew Saltmarsh. La violence s’est également intensifiée dans les territoires de Minova et de Kalehe, au Sud-Kivu, provoquant le déplacement de 178.000 personnes supplémentaires, car des affrontements intenses ont conduit des groupes armés à prendre le contrôle de la ville de Minova et de la localité de Kalungu. Au moins 80 % de la population a fui vers la ville de Goma. Pendant ce temps, les combats se sont intensifiés dans la ville de Saké, au Nord-Kivu, à environ 25 kilomètres de Goma. Les affrontements persistants entre les belligérants dans ces zones continuent de détériorer l’environnement de protection des civils dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu, qui abritent déjà 4,6 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Selon l’ONU, l’accès à l’aide humanitaire pour répondre à ces besoins urgents est considérablement restreint. Toutes les routes menant à Minova, y compris pour l’aide humanitaire, étaient fermées. Dans ce contexte, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé jeudi, par la reprise des combats dans l’est de la RDC, condamnant l’extension de l’offensive des rebelles du M23.