Djamila.M

Dans le cadre de la lutte renforcée contre la tricherie aux examens, le procureur général du tribunal d’Oran a annoncé la création d’une cellule de vigilance dédiée à la prévention et à la répression des fraudes lors des examens finaux du cycle moyen et secondaire. Cette initiative a été dévoilée lors d’une journée d’étude organisée jeudi au tribunal d’Oran, réunissant des représentants des secteurs de la sécurité et de l’éducation.
La cellule, officiellement constituée mercredi, est placée sous la présidence du procureur général et regroupe des acteurs clés tels que le commandant de la gendarmerie régionale, le chef de la sûreté de wilaya, le responsable de la sécurité intérieure ainsi que le directeur de l’éducation. Sa mission principale est de surveiller étroitement le déroulement des examens, d’assurer une coordination efficace entre les différentes parties prenantes et de prévenir toute tentative de fraude susceptible de compromettre la crédibilité des diplômes et l’égalité des chances entre les candidats.
Parmi les mesures envisagées, la cellule mettra en œuvre un dispositif de contrôle renforcé incluant la surveillance électronique et une présence sécuritaire accrue autour des centres d’examen. Une collaboration étroite avec les chefs d’établissements scolaires est également prévue pour prévenir les intrusions et manœuvres frauduleuses. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où les autorités algériennes multiplient les actions pour contrer les nouvelles formes de fraude, notamment celles utilisant les technologies modernes, comme l’usage de téléphones portables et autres dispositifs électroniques interdits. Le procureur général a également souligné l’importance d’une campagne de sensibilisation à destination des élèves, afin de les informer des conséquences graves de la tricherie, qui nuit à l’équité entre les candidats et à l’intégrité des examens officiels, étapes cruciales dans leur parcours scolaire.
Cette initiative s’appuie sur un cadre législatif renforcé. La loi n° 20-06 du 28 avril 2020, modifiant et complétant le code pénal 06-66, prévoit des sanctions sévères contre les fraudeurs, avec des peines allant jusqu’à 15 ans de prison et des amendes pouvant atteindre plusieurs millions de centimes. (Art. 53-253).  Ces mesures concernent aussi bien la diffusion ou la publication des sujets d’examen que l’usage d’équipements interdits ou la complicité de membres du personnel dans des fuites de sujets.
La création de cette cellule de vigilance à Oran illustre la volonté conjointe des autorités judiciaires et éducatives de préserver la valeur des diplômes et de garantir une compétition loyale entre tous les candidats, dans un contexte où la lutte contre la tricherie aux examens devient une priorité nationale.