Hafida B.
Tragique est l’effondrement de la toiture d’un dépôt, transformé en habitations illicites, sis au pied de la cité Jules Ferry, plus précisément à la rue Bendekka Sadek, dans le secteur urbain El Mokrani, à Oran. Belekhal Kaddour, âgé de 53 ans et sa femme Mokhtar Mokhraria, âgée de 59 ans, sont morts sous les décombres. Cinq autres personnes, dont deux enfants, ont été sauvées par les éléments de la protection civile, qui ont fait un travail remarquable sur le lieu du drame. Ils les ont retiré de sous les décombres.
L’effondrement a eu lieu aux environs de 6h30, la famille de Belekhal dormaient paisiblement, ne voyant pas la mort et le danger venir par les premiers craquements de la toiture qui en une fraction de seconde, s’est effondrée, réveillant le voisinage et les habitants de la cité Jules Ferry qui ont alerté la protection civile qui s’est dépêchée sur le lieu. Le wali, à son tour, s’est rendu sur le lieu pour s’enquérir de la situation et de l’état des victimes. En fait, quelques heures après leur évacuation, vers le service des urgences du CHU, trois victimes de cet effondrement, sont sorties alors que les deux enfants, demeurent hospitalisés au service de la chirurgie infantile du même hôpital. Signalons, qu’une deuxième famille, habitant le même lieu, une femme et son enfant, ont réussi à prendre la fuite. Au niveau de la wilaya, a été installée une cellule de crise et une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités de ce drame.
Qui est responsable
du drame et à qui la faute ?
Avant de parler de responsables de ce drame, parlant du lieu de l’effondrement. Pour la mémoire, en 2008, dans le même endroit, une dalle d’un showroom de la maison Mercedes, appartenant à un particulier, s’est effondrée. Des dégâts matériels ont été enregistrés alors, mais la panique des riverains, y était aussi forte qu’hier. Ces derniers, ont redouté l’effondrement de la cité surplombant le showroom. Une expertise a été réalisée et les craintes se sont apaisées. Toutefois, les débris de cet effondrement sont restés sur place, notamment une partie de la dalle qui s’est aplatie et l’autre partie est restée en l’état, qui a été utilisée par les familles victimes de l’effondrement d’hier, comme soubassement des habitations qu’elles ont construites. Des habitations illicites, ne répondant pas aux normes de sécurité de toute construction. Ainsi, cette assise, n’a pas supporté à la longue, le poids des nouvelles constructions, qui se sont écroulées comme un château de sable. Le propriétaire du showroom Mercedes, ne s’est plus manifesté selon les services de la commune, qui affirment que « S’agissant d’un bien privé, c’est à lui de dégager les décombres du premier effondrement.».
Cependant, le proprio est resté aux abonnés absents et la situation est restée telle que des familles, ne trouvant pas où loger, y ont élu domicile. Sachant que même pour les déloger, les services de la commune ne pouvaient intervenir sur une propriété privée.