R.B

La direction des services agricoles (DSA) de la wilaya de Ghardaïa a organisé, mercredi, une journée technique de sensibilisation autour de la culture du maïs en grain, dans le cadre de la stratégie nationale du ministère de l’Agriculture visant à renforcer les filières du lait et des viandes rouges et blanches.

L’objectif principal de cette rencontre était d’inciter les agriculteurs locaux à adhérer à cette démarche, en mettant en valeur le potentiel de la filière maïsiculture, a expliqué Belhadj Tirichine, chargé de communication à la DSA. Cette stratégie s’inscrit dans une vision d’agriculture intégrée, destinée à accroître la production nationale, réduire la dépendance aux importations et maîtriser les coûts des produits alimentaires.

La culture du maïs en grain à Ghardaïa remonte à une première expérience pilote lancée en 2011 sur une superficie de 100 hectares. Encouragée par les résultats, cette culture s’est progressivement étendue à l’ensemble de la région, y compris à la wilaya voisine d’El-Meniaa. En 2016, la maïsiculture avait atteint 2.500 hectares dans la wilaya, générant près d’un million de quintaux de maïs ensilage et 8.000 quintaux de maïs en grain. Toutefois, seuls 6.800 quintaux avaient été collectés par l’Office national de l’aliment de bétail (ONAB), un déficit de collecte qui avait découragé les producteurs.

Cette réticence s’expliquait par l’absence d’un système efficace de commercialisation et de respect des engagements contractuels. Les participants à cette journée ont ainsi plaidé pour la mise en place de conditions favorables au développement de la filière, à travers la création de silos de stockage, l’accès à des semences performantes, et un système structuré d’enlèvement et de commercialisation.

Par ailleurs, les spécialistes ont recommandé l’utilisation des eaux épurées issues des stations de lagunage de Ghardaïa, Berriane et Guerrara pour l’irrigation des cultures de maïs destinées exclusivement à l’alimentation du bétail et de la volaille. Cette approche durable contribuerait à la sécurisation de l’alimentation animale tout en réduisant la pression sur les ressources hydriques conventionnelles.