Fatima Benyekhlef
Porté par une direction dynamique, une offre pédagogique de qualité et une programmation culturelle ancrée dans le tissu local, l’institut Cervantès d’Oran signe une performance pour l’année 2024-2025, le hissant au 3ᵉ rang mondial parmi les centres Cervantès. Ce succès confirme l’intérêt croissant pour l’espagnol en Algérie et consacre Oran comme un carrefour culturel méditerranéen de premier plan.
Au cœur d’Oran, carrefour vibrant des cultures méditerranéennes, l’Institut Cervantès connaît un rayonnement sans précédent. L’année académique 2024-2025 restera dans les annales comme un jalon historique pour cette institution. En enregistrant 3.790 inscriptions, l’établissement oranais se hisse à la troisième place mondiale parmi les 86 instituts Cervantès répartis à travers les cinq continents, ce qui représente un record absolu qui souligne à la fois l’intérêt croissant des Algériens pour la langue et la culture espagnoles et la qualité reconnue de l’offre pédagogique et culturelle proposée localement.
Un public pluriel, fidèle et engagé
Sous la direction éclairée de Juan Manuel Cid Muñoz, l’Institut s’est imposé comme le principal centre hispanophone de l’ouest algérien, rayonnant de Tlemcen à Laghouat. Son public, à l’image de la société qu’il reflète, est multiple et assidu composé d’étudiants en quête d’ouverture, ingénieurs, médecins, professionnels, lycéens en préparation du baccalauréat, enfants, adolescents et femmes au foyer qui s’y côtoient dans un rythme régulier, principalement les mardis et samedis.
Des alliances stratégiques en pleine expansion
L’année écoulée fut également celle des rapprochements institutionnels d’envergure. En 2025, l’Institut a signé pour la première fois un accord-cadre avec l’Université Oran 1 Ahmed Ben Bella, venant compléter le renouvellement de sa convention avec l’Université Oran 2 Mohamed Ben Ahmed. À cela s’ajoute un partenariat ambitieux avec le CRASC – Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle – véritable pilier de la recherche en sciences humaines en Algérie.
Mais l’élan partenarial ne s’arrête pas là, une convention inédite avec le barreau d’Oran vient d’être actée, traduisant la volonté de l’Institut de dépasser les sphères académiques classiques pour investir les milieux juridiques et professionnels. Une nouvelle signature est d’ores et déjà annoncée pour octobre avec l’Université de Laghouat, réputée pour son département d’espagnol particulièrement dynamique. « Nous souhaitons élargir notre réseau de coopération à d’autres universités du pays », confie M. Juan Manuel Cid Muñoz, avec une vision tournée résolument vers l’avenir.
Un acteur culturel pleinement enraciné
À Oran, l’Institut Cervantès ne se résume pas à une simple école de langues, il s’est imposé comme un acteur culturel incontournable. En plus de sa participation active aux grandes manifestations locales, à l’instar de la 4e édition des Journées Littéraires d’Oran, il initie ses propres événements, toujours très suivis. Parmi les moments forts de la saison, un spectacle de flamenco d’envergure a été donné au Théâtre régional Abdelkader Alloula, attirant un public nombreux et conquis. Une soirée où la fougue andalouse s’est harmonieusement mêlée à l’âme oranaise, dans une célébration vibrante de la rencontre culturelle.
Une rentrée sous le signe de la créativité
Comme à l’accoutumée, l’Institut marquera une pause estivale durant le mois d’août, temps de préparation et de renouveau. La rentrée, prévue pour le 14 septembre, s’annonce dense, éclectique et audacieuse. Au programme on notera, ateliers d’artistes, rencontres littéraires, concerts, master classes et expositions, avec en prime des surprises inédites, promet M. Juan Manuel Cid Muñoz. Il faut dire que l’institut Cervantes s’emploie avec constance à l’édification de liens culturels profonds entre l’Algérie et l’Espagne. Au fil des années il a construit un véritable pont culturel entre les deux rives de la méditerranée.