Meriem B

 

Les dégradations de la voie publique à Oran ne passeront plus sous silence. Le wali, M. Samir Chibani, a décidé de serrer la vis. Lors du conseil exécutif tenu mercredi 6 août, il a interpellé avec fermeté les établissements publics responsables de travaux sur les réseaux – Sonelgaz, SEOR, la direction des ressources en eau et celle des télécommunications – en leur intimant l’ordre de réparer les dégâts causés aux chaussées et aux trottoirs.

 

 

Un état des lieux alarmant

 

Le responsable de la cellule de l’environnement et de la protection du cadre de vie, relevant du cabinet du wali, a présenté un rapport détaillé pointant des dégradations multiples sur les routes, trottoirs et espaces publics. Selon ce rapport, de nombreuses artères ont été laissées dans un état déplorable après l’achèvement de chantiers techniques, sans remise en état appropriée.

Ces situations concernent aussi bien les grandes artères que les petites ruelles, avec des conséquences directes sur la sécurité des usagers, la fluidité du trafic et l’image de la ville.

 

 

Quinze jours pour agir

 

Face à ce constat, le wali a été clair : un délai maximum de 15 jours est accordé aux opérateurs concernés pour restituer les lieux à leur état initial. Passé ce délai, des mesures administratives pourraient être engagées contre les contrevenants.

« Ces pratiques ne sont plus tolérables. Toute structure qui ne respecte pas ses obligations sera tenue responsable des désagréments causés aux citoyens », a prévenu M. Chibani, soulignant que le respect du cadre urbain est une composante essentielle de la qualité de vie.

 

 

La réhabilitation de la voirie, un enjeu citoyen

 

Le wali a insisté sur le fait que la voirie est un bien collectif et que sa détérioration affecte directement le quotidien des habitants. Les nids-de-poule, chaussées fissurées ou trottoirs arrachés représentent des risques d’accidents et entravent la circulation des piétons comme des véhicules.

De plus, ces dégradations nuisent à l’esthétique de l’espace public, élément important pour une ville comme Oran, qui aspire à renforcer son attractivité touristique et économique.

La réglementation prévoit que tout opérateur intervenant sur la voie publique est tenu de remettre en état les lieux après travaux, qu’il s’agisse de travaux de raccordement, de maintenance ou d’extension de réseaux. Or, dans la pratique, ces obligations sont parfois ignorées, faute de suivi strict et de sanctions effectives.

M. Chibani entend inverser cette tendance en mettant en place un contrôle régulier de la remise en état et en exigeant des rapports d’achèvement conformes.

 

 

Vers un suivi renforcé

 

Pour éviter que ce type de problème ne se reproduise, le wali a demandé la mise en place d’un mécanisme de suivi et de coordination entre les différents services techniques de la wilaya et les opérateurs publics. Cette coordination doit permettre de planifier les interventions, limiter la répétition des travaux sur une même zone et garantir une remise en état rapide.

Le wali a également encouragé les collectivités locales à signaler systématiquement toute dégradation et à engager la responsabilité des opérateurs fautifs.

Cette intervention ferme du chef de l’exécutif s’inscrit dans une stratégie plus globale de préservation et de valorisation du cadre urbain. Elle vise à rappeler que le développement et la modernisation des infrastructures ne peuvent se faire au détriment de la qualité des espaces publics.

« Oran doit être une ville où chaque chantier, une fois achevé, laisse place à un environnement propre, sûr et agréable pour ses habitants », a résumé M. Chibani.