Sarah M 

 

La consommation effective des crédits de paiement est désormais érigée en véritable baromètre de la performance des projets publics. C’est ce qu’a souligné la directrice de la programmation et du suivi budgétaire, lors de la présentation d’un rapport détaillé sur l’état des dépenses liées aux programmes sectoriels non déconcentrés (PSD).

Cette évaluation, qui porte sur les exercices 2023, 2024 et 2025, s’appuie sur les données arrêtées au 30 juin dernier. Elle révèle que la rapidité avec laquelle les fonds sont mobilisés et dépensés influence directement l’avancement concret des projets d’investissement.

 

Lever les obstacles pour tenir les délais

 

Face à ce constat, le wali a exhorté les gestionnaires des projets à intensifier leurs efforts afin de surmonter les blocages administratifs et techniques. Selon lui, chaque retard dans la consommation des crédits se traduit par un ralentissement dans la mise en service des infrastructures et des équipements, au détriment des citoyens et du développement local.

Il a rappelé que les délais de réalisation ne sont pas de simples échéances contractuelles, mais des engagements vis-à-vis de la population, dont les attentes en matière de services publics sont de plus en plus pressantes. « Nous devons garantir l’exécution des programmes dans les délais impartis, sans laisser place aux reports ou aux gels budgétaires », a insisté le wali.

 

Un enjeu budgétaire et stratégique

 

La directrice de la programmation a, pour sa part, précisé que la gestion optimale des crédits de paiement ne se limite pas à un impératif comptable. Elle conditionne également la continuité des investissements et la capacité des institutions à engager de nouveaux projets.

Elle a expliqué que des crédits non consommés ou mal planifiés peuvent être réaffectés, voire gelés, compromettant ainsi les objectifs fixés dans les plans de développement. À l’inverse, une exécution financière fluide permet de maintenir la dynamique des chantiers et d’envisager de nouvelles initiatives.

 

Des marges de progression identifiées

 

L’analyse des données au 30 juin montre que si certains secteurs affichent des taux de consommation encourageants, d’autres restent en retrait, en raison de retards dans la passation des marchés, de procédures administratives lourdes ou de contraintes techniques sur le terrain.

Le wali a demandé aux responsables concernés de présenter, dans les prochaines semaines, un état détaillé des difficultés rencontrées et des solutions envisagées. L’objectif est de disposer d’une feuille de route claire pour accélérer l’exécution des projets en cours et améliorer la consommation des crédits au second semestre.

 

Une mobilisation collective nécessaire

 

Pour conclure, le wali a insisté sur l’importance de la coordination entre les différents intervenants – maîtres d’ouvrage, services techniques, entreprises de réalisation et services de contrôle – afin de garantir une utilisation optimale des ressources financières.

Il a également rappelé que la bonne gouvernance des finances publiques ne se mesure pas uniquement à la taille des budgets alloués, mais surtout à la capacité à transformer ces crédits en réalisations concrètes et utiles pour la collectivité.