Meriem B
La Cour d’Oran a organisé, ce jeudi, une journée d’étude consacrée à la nouvelle loi relative aux procédures pénales n°14-25, sous le thème : « Entre efficacité procédurale et garanties d’un procès équitable ». Cette rencontre scientifique s’est tenue en partenariat avec l’Institut de criminologie de l’Université d’Oran 1 Ahmed Ben Bella et l’Ordre des avocats du barreau d’Oran.
Magistrats, avocats, enseignants universitaires et chercheurs se sont réunis pour analyser les principaux amendements introduits par ce texte, considéré comme une étape majeure dans la réforme de la justice en Algérie. Les débats ont mis en avant la double exigence de renforcer l’efficacité des procédures tout en garantissant les droits et libertés fondamentaux des justiciables.
Au programme, cinq communications scientifiques ont été présentées, abordant notamment les motifs de la révision du Code de procédure pénale, les nouvelles dispositions en matière d’action publique et d’enquête préliminaire, les réformes touchant l’instruction judiciaire, les nouveautés concernant le jugement des délits et contraventions, ainsi que la création de nouvelles juridictions spécialisées dans l’exécution des peines. Une attention particulière a été portée au rôle élargi confié à la défense dans ce nouveau cadre juridique.
Lors de son intervention, le bâtonnier du barreau d’Oran, Me Omar Bergham, a souligné la portée de cette réforme qu’il a qualifiée de « tournant décisif dans le processus de modernisation de la justice en Algérie ». Selon lui, les nouvelles dispositions renforcent les garanties de la défense et consolident le droit à un procès équitable. « La profession d’avocat est un partenaire essentiel dans la réalisation de la justice, et l’implication de l’Ordre dans de tels espaces scientifiques traduit la volonté commune des acteurs judiciaires et académiques de bâtir une justice à la fois efficace et équitable », a-t-il affirmé.
Le bâtonnier a également insisté sur l’importance de la formation continue des jeunes avocats, appelant à accompagner les mutations législatives par un effort soutenu d’encadrement et de professionnalisation.
En conclusion, les participants ont unanimement estimé que ce type de rencontre constitue un espace privilégié d’échange et de réflexion, indispensable pour accompagner les réformes en cours et rapprocher davantage la pratique judiciaire des exigences d’une justice moderne et transparente.