Wassila. B
L’Algérie s’apprête à accueillir, du 6 au 8 décembre, la 4ᵉ conférence africaine des startups (ASC 2025). Un événement majeur où le pays compte partager son expérience avec le continent. « L’Algérie a fait des pas de géant ces dernières années », affirme Noureddine Ouadah, ministre de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises.
Le secteur a connu une croissance spectaculaire : de 200 startups en 2019 à plus de 10 000 aujourd’hui, avec un objectif de 20 000 d’ici 2029. « Nous devons rester vigilants, la concurrence est féroce », nuance toutefois le ministre, rencontré en marge de la présentation de l’événement.
L’ASC 2025, placée sous le thème « Raising african champions », visera à mettre en avant les réussites algériennes et africaines. « Nous restons attentifs à ce qui se passe au Nigeria, en Égypte ou en Afrique du Sud », précise M. Ouadah, soulignant l’objectif d’« indépendance technologique pour l’Afrique ».
Le ministre insiste sur l’impact des startups qui « ne se mesure pas en nombre d’emplois ». Il cite l’exemple d’une startup ayant résolu un problème industriel pour 1/25ᵉ du coût proposé par un prestataire étranger. « L’enjeu est la maîtrise technologique et l’économie en devises. »
Dès 2026, l’Algérie ambitionne de permettre la création d’entreprise 100% en ligne. « Si le projet ne marche pas, le jeune peut en démarrer un autre au lieu de perdre du temps dans des procédures inutiles. »
Le taux d’échec des startups avoisinerait 60-65%, « dans la norme mondiale ». Le ministre se félicite par ailleurs que des fonds privés « prennent le relais » de l’Algerian Startup Fund pour le financement.
Lors de l’ASC 2025, les organisateurs espèrent entre 40 et 50 millions de dollars de levées de fonds pour l’ensemble de l’événement, confirmant la dynamique de tout un écosystème.
L’événement, dont le Rwanda est l’invité d’honneur, vise à transformer “la perception de l’entrepreneuriat africain du potentiel à la performance”. Il réunira un écosystème complet d’acteurs : plus de 40 ministres africains, 300 experts internationaux, 150 à 200 investisseurs et 200 exposants startups, pour un total attendu de 25 000 participants.
Cette conférence s’articulera autour de trois composantes majeures : une conférence ministérielle pour l’élaboration de politiques publiques favorables à l’innovation, un sommet gouvernement-champions facilitant un dialogue direct entre décideurs et entrepreneurs, et une exposition mettant en lumière les innovations africaines dans les domaines de l’IA, la fintech, l’agritech et les technologies vertes.
L’Algérie y présentera son parcours remarquable, étant passée de 200 startups en 2019 à plus de 10 000 aujourd’hui, avec l’ambition d’atteindre les 20 000 en 2029. Le ministre Noureddine Ouadah a particulièrement insisté sur les mécanismes concrets de financement, notamment le GP/LP Summit qui permettra de connecter gestionnaires de fonds et startups prometteuses.
L’ASC 2025 se positionne ainsi comme la plateforme de référence pour bâtir un écosystème africain interconnecté, capable de faire émerger les champions technologiques de demain et de renforcer la souveraineté économique du continent.



















