Meriem B
À Haï Badr (Cité Petit), plusieurs promoteurs ont été épinglés pour des constructions menées sans agrément légal, lors d’une sortie de terrain menée par la cellule de protection de l’environnement relevant du cabinet du wali. Cette opération s’inscrit dans un effort plus large des autorités pour mettre fin au phénomène des constructions illicites et des occupations anarchiques de l’espace public dans la wilaya d’Oran.
Sur instruction du wali Brahim Ouchene, la cellule environnementale, en coordination avec l’Inspection de l’urbanisme et les services de la Sûreté nationale, a investi plusieurs rues du quartier afin de rétablir l’ordre urbain. L’objectif : lutter contre les extensions sauvages et l’appropriation abusive des trottoirs, qui entravent la circulation des piétons et dégradent le cadre de vie.
L’intervention a permis de retirer une multitude d’installations posées sans autorisation : 150 unités de briques, 20 barrières métalliques et une série d’obstacles divers disposés sur la voie publique dans le but de la privatiser. Ces mesures concrètes illustrent la volonté des autorités de protéger les citoyens et de faire respecter les normes urbaines.
Cinq chantiers de construction ont également été contrôlés, révélant une série de manquements significatifs. Parmi les infractions constatées figurent l’empiétement sur les trottoirs par la pose de clôtures après démolition du revêtement, l’occupation de la chaussée par des matériaux de construction, ainsi que l’atteinte au réseau d’évacuation des eaux pluviales par l’édification de sanitaires. Les équipes ont également relevé l’absence des dossiers techniques obligatoires, le stockage désordonné des matériaux, des raccordements électriques irréguliers, le défaut d’entretien des filets de protection et des panneaux de chantier non conformes aux normes.
Plus préoccupant encore, plusieurs bâtiments en cours de réalisation présentent un caractère promotionnel alors que leurs propriétaires ne disposent pas de l’agrément légal pour exercer une activité de promotion immobilière. Cette situation met en lumière le non-respect des règles fondamentales de l’urbanisme et souligne la nécessité d’une surveillance renforcée des chantiers. Les services de la wilaya ont annoncé que des mesures administratives strictes seraient prises à l’encontre des contrevenants, incluant des sanctions financières et la suspension des activités illégales.
Au-delà de la répression, cette intervention reflète les efforts continus des autorités pour instaurer un urbanisme réglementé et sécuriser les déplacements dans tous les quartiers de la ville. D’autres opérations similaires sont déjà programmées afin de contrôler l’ensemble du tissu urbain et prévenir la prolifération des pratiques illégales qui compromettent la qualité de vie des habitants.




















