Z.M

Une panique a suivi l’effondrement partiel qui a frappé ce jeudi matin, un vieil immeuble à la rue Verdun au cœur du quartier populaire Hai Yaghmorassen Ex Pierre au centre-ville d’Oran. Fort heureusement aucune victime n’est à déplorer en raison selon les habitants de la journée sans école ce qui a épargné la vingtaine d’enfants qui habitent cette immeuble et qui habituellement sortaient et rentraient à ce moment de la journée. A noter que près de 18 familles occupent cet immeuble dans le quartier de St Pierre, des familles qui n’ont eu de cesse d’interpeller les autorités sur leur situation non seulement précaire, mais aussi en danger permanent face au spectre des effondrements partiels auxquels elles se sont finalement résignées. Convaincues que leur relogement perdure et ne semblent pas être aux programmes des opérations de relogement initiés par les autorités locales, ces familles appellent toutefois à une opération de restauration des parties communes, car selon les habitants emprunter les escaliers, est devenu un véritable cauchemar, notamment pour les enfants qui risquent à tout moment leur vie au moment de rentrer ou de sortir de chez eux.
Pour l’heure, l’immeuble situé au 5 rue Verdun à Hai Yaghmorassen est en état de dégradation très avancé et ses habitants vivent au rythme des effondrements partiels et interpellent encore une fois les autorités locales pour tenir compte du danger qui guettent au quotidien pas moins de 18 familles dont les appels de détresse, ne semblent à ce jour pas du tout entendus.
Inutile de rappeler cette réalité des vieilles bâtisses présentant des risques sérieux et imminents d’effondrement et qui n’ont pas été immédiatement démolies pour différentes raisons. Notamment, en raison du danger de «l’effet domino» dans ce vieil habitat, où chaque bâtisse repose sur la bâtisse voisine. Selon un dernier recensement, depuis déjà plus de dix ans, le taux de démolition n’a pas dépassé le seuil des 20% des immeubles déclarés en ruine et en attente de démolition. S’agissant d’éviter des pertes humaines suite à un effondrement, l’acte de démolir relève d’un impératif non négociable, sauf si des mesures crédibles sont prises pour éviter le squat des bâtisses évacuées et assurer leur restauration, dans les meilleures conditions.