Les prix du pétrole retrouvaient un peu d’allant vendredi après une incursion dans le rouge en cours de séance européenne, sans vraiment s’éloigner de la clôture de la veille, les investisseurs calmant le jeu au terme d’une semaine dantesque pour le
Dans l’après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 22,05 dollars à Londres, en hausse de 3,38% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le prix du baril américain de WTI pour juin gagnait 5,58%, à 17,42 dollars. La veille, ce dernier avait grimpé d’environ 20% après plusieurs jours très agités, marqués par une clôture sous zéro dollar lundi pour la première fois de son histoire. «Les prix du pétrole sont inhabituellement stables aujourd’hui», constate Craig Erlam, de Oanda qui souligne le fort contraste avec le reste de la semaine. Mais un marché stable n’est pas synonyme de retour à la normale, a observé son confrère Eugen Weinber, de Commerzbank. La passe difficile que traverse le marché du brut «est loin d’être terminée», a ajouté ce dernier. «Les risques sont nombreux concernant la demande et la disponibilité des stocks. Côté offre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés ont encore beaucoup à faire pour convaincre le marché.» «Rien n’a changé en termes d’offre et de demande», avait résumé plus tôt dans la journée Naeem Aslam, analyste d’Avatrade, et son déséquilibre est toujours très défavorable aux prix. Les analystes de Rystad Energy, qui ont actualisé jeudi leurs prévisions de la demande annuelle en pétrole, illustrent bien la chute vertigineuse de celle-ci avec des creux de 26,7% et 19,5% en avril et mai comparé à ces mêmes mois l’an dernier, du fait des mesures de confinement mises en place pour enrayer l’épidémie de Covid-19 et qui paralysent l’économie mondiale. «Le choc économique actuel est clairement au-delà de ce que même les prévisionnistes les plus pessimistes craignaient», avait complété Stephen Brennock, de PVM.


















