Boualem. Belhadri

Il y a environ, une vingtaine d’année, un ministre des travaux publics à l’époque lors de sa visite d’inspection et de travail, dans la wilaya d’Ain Temouchent, avait dit “fini le bi-couche et le tri-couche, à partir d’aujourd’hui, on passe au revêtement des routes et des rues au béton bitumineux”.
Le ministre, ce jour-là, était dans une zone rurale que l’on veut appeler aujourd’hui “zone d’ombre”. Et l’appellation cadre bien, car il s’agit d’habitations précaires où le strict minimum de conditions de vie n’existe pas.
Mais depuis la mentalité des gens s’est métamorphosée rapidement et ceux que l’on désignait de ruraux devenaient au fil des ans des gens aguerris ayant appris à se battre pour arracher leur part de projets au même titre que les citadins des grandes villes et des localités de chefs-lieux de communes et de daira.
La protesta villageoise a appris comment inciter les autorités à vouloir les écouter. Depuis environ deux bonnes années, les pouvoirs publics ont changé de politique et l’équilibre régional tel que prôné par les hautes instances du pays est la seule politique qui pourrait éteindre le chaudron qui ne cessait de se développer, d’une zone rurale à une autre. Avec la nouvelle ère que vit l’Algérie, ou la nouvelle république de l’ère du président Tebboune, reprendre langue, comme il se doit, avec les populations déshéritées et marginalisées, faisait partie de son programme d’action à même de permettre à ces populations d’avoir le minimum de conditions de vie, des mesures qui permettent de les aider à rentabiliser les activités là où elles se trouvent. OuledDjebara, une zone d’ombre de près de 100 habitations est situé au sud -est de Terga, la ville côtière à laquelle est rattaché administration.
Ce petit hameau a vécu plusieurs agitations durant l’année 2019. Les autorités et responsables concernés se sont rendus à plusieurs reprises et sont arrivés à s’entendre avec les contestataires sur un programme d’amélioration urbaine. Aujourd’hui l’on est en train de voir les fruits de leur lutte. Un projet portant viabilisation et aménagement d’OuledDjebara a été inscrit à l’indicatif de la commune de Terga et consiste à revêtir les rues et voies d’accès en béton bitumineux. Selon des informations, le taux physique des travaux couvre un seuil de 40 à 45%. Cependant, Terga est une commune qui dispose des ressources propres, estimées à plusieurs milliards de centimes par an. Le mieux est de songer à des projets productifs qui apportent des valeurs ajoutées pour la commune.