J.Moncef

Lundi, le tribunal criminel de première instance a condamné deux mis en cause K.M. et A.M.A, à 05 ans de réclusion pour apologie à groupes terroristes, alors que les six autres mis en cause dans cette affaire, qui se trouvaient en liberté provisoire ont été acquittés. Sachant que le représentant du ministère public a requis à l’encontre de tous les prévenus la peine de dix ans de réclusion, mettant en avant la complicité de chacun.
Il s’agit d’une affaire qui remonte au 22.12.2016, lorsqu’un père de famille s’est rapproché des services de sécurité pour leur confier que son fils le dénommé R.D qui est mineur a fugué du domicile familial et qu’il lui avait dit qu’il allait rejoindre les groupes de DEASH. Une enquête a été ouverte et suite aux investigations R.D a été localisé au niveau de la ville de Msila. En vertu d’une autorisation d’extension de compétence des éléments sécuritaires d’Oran se sont rendus au lieu où a été signalé le fugueur, plus exactement chez le dénommé A.M.A. Le jeune garçon a été ramené au domicile parental. Interrogé, A.M.A, a déclaré qu’il était en contact avec R.D sur les réseaux sociaux, qu’il l’a rencontré à Oran et que c’est lui qui lui a appris qu’une réunion de « Djamiyat el oulama el mouslimine » allait se tenir à Msila et qu’il voulait y assister alors je lui au proposé de l’héberger. Une fois à Msila, R.D a été hébergé par le dénommé K.M. qui est étudiant au niveau de la faculté des sciences islamiques. L’enquête a révélé qu’il s’agissait d’un réseau composé dans sa majorité d’universitaires qui recrutaient les jeunes afin de rejoindre les groupes de DEASH. Cités hier à la barre les deux premiers accusés reconnaitront avoir reçu ce mineur mais nieront faire l’apologie des groupes armés de DEASH. Ils diront, « Certes nous assistons à des rencontres portant sur l’islam mais des rencontres organisées légalement.».
Des explications qui ne tiendront pas vu que le président de l’audience reviendra sur leurs pages face book et les écrits qu’ils avaient fait et qui les chargeront. Les six autres accusés eux aussi arrêtés car ils avaient partagé certains de ces écrits et vidéos nieront avoir un lien avec ce réseau, expliquant qu’ils ignoraient qu’ils avaient affaire à un réseau structuré pour recruter des jeunes.