R.O

Le 9ème Salon ERA a ouvert ses portes hier,pour trois jours, au Centre des Conventions d’Oran. Il a été inauguré par Mustapha Guitouni, ministre de l’Energie, Fatima Zohra Zerouati, ministre de l’Environnement et Mouloud Cherifi, Wali d’Oran, en présence d’un grand nombre de chefs d’entreprises directement concernées par le thème du Salon: l’émergence d’une filière industrielle nationale dans les énergies renouvelables.
Organisé par l’Agence Myriade Communication, sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, cet évènement, attend 7000 visiteurs, enregistre une centaine d’exposants, dont une forte participation nationale, et, pour la partie internationale, des entreprises étrangères venues de France, Espagne, Italie, Chine et Principauté de Monaco, accueille, également, l’Allemagne à travers sa représentation diplomatique.
Les stands d’exposition des entreprises algériennes reflètent l’émergence des capacités nationales, en rapport avec les objectifs du programme des EnR. Le Salon met en évidence les avancées du dispositif juridique et incitatif dans ce créneau.
ERA 2018 accueille les acteurs majeurs des EnR et du développement durable en Algérie, dans les secteurs de l’énergie (les Groupes SONATRACH et SONELGAZ et leurs filiales respectives, SUN SOLAR,…), de l’industrie ( ENIE Sidi Bel Abbés, GICA, Groupe ZERGOUN…..), des Ressources en Eau (ONA, ANBT, AGIRE, SEAAL, SEOR,…), des Finances et Assurances, ainsi que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, les entreprises de sous-traitance (ALTERNATE SOLAR, MEKENERGIE…), les Universités et Centres de recherche, les organismes de soutien à la promotion de l’entrepreneuriat, les micro-entreprises.
Un espace est dédié aux jeunes promoteurs, pour les aider à concrétiser leurs projets d’entrepreneuriat dans les EnR, ou dans des activités liées au développement durable.
L’engagement fort des institutions et des entreprises algériennes dans le Salon correspond à l’insistance du Président de la République sur la dynamisation accrue du développement des énergies renouvelables.
La participation étrangère est le signe de l’intérêt porté aux opportunités de partenariats avec les opérateurs algériens.
Durant les trois journées, un programme de conférences sera animé par d’éminents experts et spécialistes algériens, mais également étrangers, à l’image de Francis Perrin qui participera à un des quatre panels que le club Energia du FCE prévoit de consacrer à la «nécessité d’un tissu industriel local conjugué à une expertise internationale.»
Les communications traiteront des thèmes liés aux EnR en Algérie et à l’international, et au développement durable, plus précisément les problématiques de la gestion et la valorisation des déchets, et la gestion de l’eau, en tant que ressource naturelle à protéger et à préserver.

On va reconstituer les réserves du pays

La nouvelle loi sur les hydrocarbures, censée rendre plus attractif le marché algérien est arrivée à sa phase finale, selon Mustapha Guitouni, ministre de l’Energie.
“Quand on élabore une loi, on a toujours des difficultés pour la faire aboutir. Il vaut mieux que (la phase de son élaboration) dure, pour qu’on puisse étudier tous les risques. Maintenant, on a introduit (l’exploitation) off-shore et le non conventionnel. Actuellement, on arrive à la fin de la révision de la loi sur les hydrocarbures”, a indiqué M. Guitouni.
Le ministre a relevé que depuis l’amorce, en juin 2014, de la baisse des cours du pétrole passés de 140 dollars jusqu’à atteindre 29 dollars, une dizaine de pays producteurs de pétrole ont déjà procédé à la révision de leurs lois respectives sur les hydrocarbures.
Dans ce sens, a-t-il poursuivi, l’Algérie fait de même afin de s’adapter aux changements géopolitiques enregistrés: “On ne peut pas (continuer à) appliquer la loi en vigueur, alors que les cours se sont dramatiquement effondrés” depuis juin 2014.
Ainsi, pour plus d’attractivité, l’Etat a décidé de revoir le texte en vigueur, et ce,, en introduisant beaucoup de “souplesse” à l’effet d’attirer davantage les investisseurs étrangers, selon le ministre.
Pour M. Guitouni, l’Algérie est aujourd’hui décidée à poursuivre ses projets d’investissements notamment en partenariat avec les étrangers: “il faut reconstituer les réserves du pays. Et la seule façon pour y arriver est de lancer des investissements avec le partenaire étranger. Sonatrach seule ne peut y arriver. Les investissements sont très grands et le risque est d’autant plus grand”.
“On va reconstituer les réserves du pays, d’autant que l’Algérie s’oriente aujourd’hui vers la diversification du bouquet énergétique”, a-t-il avancé. Mettant en exergue l’importance de la révision de ce texte, M. Guitouni a souligné que la prochaine loi devra être “bénéfique” pour le pays et sera en adéquation avec les changements qui caractérisent aujourd’hui le marché international.

Appel d’offres pour la production

de 200 MW d’énergies renouvelables

La volonté de l’Algérie de renforcer ses investissements dans les énergies renouvelable s’affirme. Avant la fin de l’année en cours, un avis d’appel d’offre sera lancé pour la réalisation d’infrastructures pour la production de 200 Mw à partir des énergies renouvelables, a indiqué, ce matin, Mustapha Guitouni, ministre de l’énergie à l’ouverture du Salon International des énergies renouvelables.
«Les 200 Mw seront mise sur le marché avant décembre 2018», précise le ministre de l’énergie qui invite, par la même occasion, les investisseurs à une réunion qui aura lieu le 22 octobre pour discuter le cahier des charges.
M. Guitouni souhaite faire de cette démarche d’association des investisseurs un message à l’adresse des partenaires étrangers sur sa nouvelle méthode de travail. «L’Algérie s’ouvre, on est ouvert et el fait de proposer de débattre un cahier des charges c’est un signal très fort», affirme le ministre.
La 9ème édition du salon international des énergies renouvelable qui se tient à Oran jusqu’au 17 octobre au centre des conventions d’Oran a vu la participation de plusieurs acteurs nationaux et étrangers de ce secteur en plein essor.
A propos de l’énergie produite par les centrales solaires, le ministre de l’Energie explique qu’elle sera livrée à un acheteur désigné à un prix plafond qui sera fixé préalablement au lancement de l’appel d’offres. Il précise, à ce sujet, la signature d’un contrat sur 25 ans entre les deux partenaires, en l’occurrence le producteur et l’acheteur de cette énergie.
De nombreux avantages sont aussi évoqués par le ministre, notamment l’appui de l’Agence Nationale de Développement de l’Investissement (ANDI) dans les projets d’investissement des producteurs nationaux, ainsi que la réduction du taux des taxes imposées aux investisseurs.
Pour rappel, le lancement de cet appel d’offres national de développement des énergies renouvelables qui portera, dans une première phase, sur la production minimale de 150 MW, fait partie du programme national d’énergie renouvelable qui projette de réaliser 22.000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables d’ici à 2030.