K. Ilyes

La commission créée pour le contrôle des projets d’habitat initiés par les promoteurs immobiliers est entré dans le vif du sujet cette semaine, après avoir été installé par le wali d’Oran mercredi dernier. Cette commission devra sortir sur le terrain, inspecter les travaux de réalisation des projets qui devra être en conformité avec le permis de construire et selon les normes requises. Ainsi, selon les premières indiscrétions livrées à Cap Ouest, il s’avère que 03 directeurs exécutifs sont déjà dans l’œil du cyclone suite à des passe-droits qui auraient été établis pour faire bénéficier des privilégiés, 07 promoteurs immobiliers de terrains pour l’édification de projets immobiliers au niveau des communes de Bir el Djir, Es Senia, Oran et Aïn el Turck. Des sources bien au fait des événements indiquent que l’imbroglio administratif concerne les signatures des rapports et PV permettant à certains promoteurs immobiliers d’avoir accès aux terrains et au permis de construire. Selon la loi, les guichets uniques établis au niveau des communes seraient les seuls habilités à traiter et à livrer les dossiers de permis mais il se trouve que les directeurs exécutifs ont une main et un pouvoir qui font d’eux des décideurs à Oran. Cependant, le wali compte mettre un terme à ces dépassements, une enquête est en cours pour déterminer l’origine des autorisations livrées aux promoteurs immobiliers, leur permettant d’ériger des tours en dehors de tout respect des réglementations et des normes. Dans le même contexte, il nous a été communiqué que le guichet unique de Bir el Djir vient d’annuler une réunion où il était question de faire passer des dossiers de promoteurs immobiliers ayant pignon sur rue. Il faut dire que l’exemple de la commune de Bir el Djir est édifiant à plus d’un titre, comme le sont d’ailleurs les autres communes de la wilaya. Les affairistes, intermédiaires et les hommes et femmes d’influence ont fait de cette partie d’Oran un gros gâteau à partager, l’immobilier étant l’une des manifestations les plus criardes. Les lois de la République seront-elles cette fois-ci appliquées en toute sévérité ? En tous les cas, la commission, dont les membres prêteront serment ce lundi, composée d’architectes, administratifs et juristes, a du pain sur la planche et tentera de dénouer les fils d’une machination et d’un système qui a fait des assiettes de terrain et des documents officiels un terrain pour les carnassiers de tout bords. Cette commission aura également la tâche de démêler et de délimiter les responsabilités de chaque partie administrative et de comprendre l’organigramme des décisions, puisque le directeur exécutif ne peut interférer dans les décisions des délégués de secteur et sous-directeur qui ont la tâche de surveiller les dossiers immobiliers et de signaler toute atteinte à loi. La justice pourrait également intervenir pour traiter les dossiers de litige et de plainte qui vont advenir certainement après le constat de savoir si les tours et immeubles construits sont « légaux » et quels seraient leurs sorts !