H. N

Un accord bilatéral a été signé entre le laboratoire universitaire d’analyse et de conception de modèles médiatiques de l’histoire, la sociologie, l’économie et de la politique “Sigma”, de l’université Oran 1, et le Forum national algérien des médias, représenté par son bureau de wilaya d’Oran. Cet accord porte sur la formation des étudiants en communication par la création d’ateliers qui leur permettront de mettre en pratique leur apprentissage sur les techniques journalistiques et médiatiques grâce à l’expérience du terrain. Le réseau de coopération entre les deux parties s’est élargi pour inclure un cadre participatif significatif suite au symposium de l’année dernière sur « le correspondant de presse », où l’occasion était propice à la signature d’un partenariat en marge de la journée d’étude intitulée “La cybercriminalité en Algérie”, et dont les signataires ne sont autre que le chef du Bureau de wilaya du Forum algérien des médias, Bakhta Bacha Benfréha, et le Dr. Marzouki Bedreddine, directeur du laboratoire Sigma, sous la supervision de la présidente du groupe, en l’occurrence Rais Ali Ibtissem.
Au sujet de cet accord, la Présidente du symposium a déclaré à Cap DZ que tout est mis en œuvre pour l’application de cet accord et ses bases et ce immédiatement après la journée d’étude, afin dit-elle, de donner aux étudiants la possibilité de bénéficier de ces ateliers de formation sur le terrain et ceci au sein même des rédactions de la presse écrite, audiovisuelles et électroniques.

Sortie cette année de 90 diplômés de la Faculté de communication d’Oran

Cette année, on s’attend à ce que 80 à 90 étudiants obtiennent leur diplôme dans le domaine de la communication a déclaré notre interlocutrice et d’ajouter que près de 300 autres étudiants qui suivent encore leur études en troisième année ont besoin de soutien sous forme de stages pratiques sur le terrain, afin d’acquérir les différentes techniques, que cela soit dans la presse écrite ou audio visuelle, certains se spécialiseront dans la production cinématographique et radiophonique, enseignée d’ailleurs à la faculté. Ibtissem Rais Ali affirmera par ailleurs que cet accord ouvre des perspectives de coopération avec les masses-médias y compris la presse électronique tout en confirmant sa volonté d’intensifier les cycles de travaux pratiques. Pour sa part, Bakhta Bacha Benfréha, responsable du bureau de wilaya du Forum algérien des médias, a parlé de l’importance d’élargir le réseau afin de bénéficier de l’expertise des professionnels des médias estimant aussi que cette convention est une bonne initiative et sera élaborée pour la préparation d’ateliers de formation à destination de tous les journalistes.
S’agissant de la cybercriminalité en Algérie, l’oratrice confiera qu’il s’agit d’un sujet très sensible et peut constituer un danger pour les personnes et une menace pour la sécurité nationale de n’importe quel Etat souverain. D’où ces recommandations importantes soulevés lors de cette réunion. Mme Bacha Bakhta, soulignera aussi que ces recommandations seront soumises aux autorités compétentes pour l’enrichissement du code pénal en ce qui concerne la cybercriminalité, sujet d’actualité sur le développement technologique, ainsi que sur le développement de moyens de recherche et d’investigation dans le domaine de la sécurité.
Les interventions des représentants de la Gendarmerie nationale et des chercheurs universitaires et journalistes, ont unanimement convenu qu’il existe des méthodes préventives en partenariat avec les institutions à travers l’orientation et la sensibilisation. L’aspect sensibilisation joue un rôle important dans la prévention du danger des médias sociaux et de l’Internet ainsi que de son utilisation d’une manière positive.
Pour l’oratrice, c’est l’ignorance qui contribue en premier au phénomène de la cybercriminalité. Elle soulignera qu’il serait préférable de parler de cybercriminalité au lieu de crime électronique sachant que cette dernière est commise généralement en dehors de la sphère d’internet. Un professeur, dira quant à lui qu’un utilisateur dès qu’il intègre le monde des réseaux sociaux, il s’expose aux divers menaces d’endoctrinement et peut constituer une potentielle victime de divers discours haineux et aux rhétoriques extrémistes, particulièrement après les révolutions du printemps arabe pendant lesquels de nombreux jeunes sont tombés dans les filets de l’extrémisme. Actuellement, il faut réfléchir aux moyens pour immuniser nos jeunes des effets néfastes de la mauvaise utilisation de l’internet ceci en créant des mécanismes de contrôle. Le développement technologique connu dans le monde a créé un saut qualitatif dans les médias et la communication en raison de l’utilisation de l’informatique et de la technologie Web. L’Algérie a de son côté, développé un arsenal législatif et procédé à une mise à jour du code pénal en y incluant des mesures préventives contre les crimes et technologies de l’information et de la communication.