Linda Otsmane
Une initiative fort louable que celle prise dimanche dernier par l’activiste sociale Mme Noufa Fatima dite Wissal pour avoir procuré des livres scolaires aux enfants de filiation inconnue. En effet, cette action, rentrant dans le cadre des programmes de solidarité avec les familles démunies et les cas sociaux, a permis de fournir un lot de quelques 120 manuels scolaires, tout pallier confondu, au profit des mères célibataires ayant des enfants scolarisés à charge. Selon Mme Noufa, ces femmes victimes de drames sociaux trouvent d’énormes difficultés à inscrire leurs enfants, notamment dans les établissements primaires. Ainsi elles endurent beaucoup de problèmes d’ordre bureaucratique en ce qui concerne notamment les inscriptions scolaires, les primes de solidarité et les manuels scolaires. A ce sujet, nous avons appris que beaucoup d’entre elles n’ont pas pu inscrire leurs enfants pour défaut de pièces administratives, notamment la résidence. Selon les données communiquées par notre interlocutrice, la majorité de ces femmes habitent dans des bidonvilles et ne possèdent guère de documents d’occupation légale des lieux. Ainsi, elles sont contraintes de faire le tour des établissements à la recherche d’une éventuelle école pouvant admettre leur cas. A ce sujet, un appel a été lancé en direction des services concernés notamment les services des Affaires Sociales (DAS) et de l’Education afin d’unifier les efforts et élaborer un plan exceptionnel au cours de la prochaine rentrée scolaire afin de prendre ces cas en considération. Rappelons que depuis le début de l’année, une moyenne de 12 enfants issus de « naissance problématique » ont été enregistré par les services spécialisés de l’EPH (Etablissement Public Hospitalier) Nekkache Mohamed Seghir d’El Mohgoun comparativement à 22 cas enregistré au cours de l’année précédente. Le relâchement des mœurs, la pauvreté, l’ignorance sont unes de causes qui expliquent l’accroissement constaté de ces « enfants nés sous X ». La responsabilité incombe en premier lieu aux parents et éventuellement aux carences de l’éducation qu’ils donnent à leurs enfants. « Auparavant, l’échéance du délai légal, donne à la mère 03 mois de pour récupérer son enfants avant d’être confié à des parents adoptifs. Ce laps de temps est une sorte de seconde chance accordée à la mère pour revenir sur sa décision ». Or, deux processus, l’un légal et l’autre illégal, sont à l’origine du placement des enfants abandonnés dans les institutions à caractère social d’urgence. Dans le premier cas, la fille-mère accouche à la maternité de l’hôpital, mais recourt à une procédure légale d’abandon. Ainsi, le bébé abandonné par sa mère sera dirigé à la Pouponnière.
Procédure judiciaire
Dans le deuxième cas, le nouveau-né est abandonné dans des conditions intolérables, qui sont condamnées par la loi et la morale, carrément dans la rue. Ces enfants sont exposés généralement aux problèmes de santé morale et physique. « Notons que le drame des enfants illégitimes a été géré par le décret présidentiel du 19/ 12 / 1992. Ce décret permet aux parents adoptifs de donner leurs noms à l’enfant abandonné, dont ils obtiennent la « Kafala ». Cependant, ce nom n’est pas mentionné sur l’extrait de naissance de l’enfant. Cet acte précisera jusqu’à sa mort qu’il est fils où elle est fille de parents inconnus », déclara un médecin de cette infrastructure hospitalière. Actuellement, la plupart des mères célibataires qui viennent accoucher à l’hôpital sont dans l’obligation de récupérer leurs enfants. Toutes les procédures d’adoption passent en dehors de l’établissement hospitalier via une action judiciaire.



















