H. Nacéra

« L’actualisation de la pensée religieuse est à l’origine basée sur la reconstruction, il est nécessaire de reconstruire le schéma de la pensée selon la religion ». C’est par cette sentence lancée lors des travaux du symposium international sous le thème « Questions de modernisation de la pensée religieuse dans l’espace islamique, contextes de développement et outils d’approches », que M. Ahmed Challal, Directeur de l’Université d’Oran 2 Mohammed ben Ahmed, n’a pas exclu ” La nécessité de reconstruire la carte intellectuelle selon la religion et accepté par la raison. De son avis, « la question de la modernisation religieuse posée par le secteur scientifique aujourd’hui est d’une grande importance, d’autant plus qu’elle inclut des chercheurs pluridisciplinaires, bien qu’elle soit sous les auspices de la pensée philosophique, elle fait de la question de la religion un modèle ». Le conférencier, a longuement disserté sur la logique de la pensée islamique, laquelle « exige que nous lui donnions sa part qu’elle mérite dans cette étude comme une référence ». De son avis, « la somme des connaissances de ce patrimoine produit, si nous y ajoutons les découvertes scientifiques y compris la technologie qui caractérisent notre époque, ne fera qu’enrichir et nous offrir une attitude contemplative et organisationnelle afin de distiller ses résultats selon un schéma raisonnable sur lequel s’accrocheront tous les espoirs pour la reconstruction d’une pensée selon le dogme islamique et en accord avec la raison ». Ce qui, ajoute le Président du Forum, « pourra fournir également les réponses aux questions en suspens et ouvrira de nombreux concepts idéologiques notamment les interprétations des textes et des conduites qui en découlent ». Le Dr. Ahmed Challal, soulignera que « cette proposition ne signifie aucunement de contredire la pensée de la religion dans son essence, et rejeter ses écrits, puisque que la modernisation demeure à l’origine, une forme de reconstruction, et non pas l’instauration de nouveaux fondements ». Dans le même ordre d’idée, il dira « qu’une réforme de cette pensée, induirait un changement dans la lecture des textes et les mécanismes utilisés dans leur interprétation ainsi que de ce qui en découleraient comme observations et exégèses », et donnera en exemple, la vision unilatérale de la pensée d’exclusion qui a longtemps sévit, réprimant les libres penseurs et tous ceux qui ne pensaient pas de la même manière. Rappelons enfin, que le programme du Forum international sous l’intitulé de “Questions de modernisation de la pensée religieuse dans l’espace islamique, contextes de développement et outils d’approches” a été tenue à la faculté des sciences sociales sur initiative de l’Unité de Recherche en Sciences de l’homme pour les études Humaines, Philosophiques, et sociales de l’Université Oran 2 Mohamed ben Ahmed, et se poursuit jusqu’à jeudi avec la participation d’imminents professeurs et chercheurs algériens et étrangers avec la contribution de l’association algérienne pour l’étude philosophique et sera couronné par des recommandations importantes.