Boualem Boualem
Les bambins étaient au rendez-vous annuel, ils se dirigeaient par grappes aux centres des examens. Les candidats devant passer l’examen de la 5eme année du cycle primaire et habitant les fermes avoisinantes des chefs- lieux de communes de la daïra de Hammam Bou Hadjar étaient acheminés par bus scolaire. Ceux dont les parents disposant des moyens propres arrivent, une demi-heure avant 09 heures. Devant chaque école, où l’on s’est arrêté pour voir comment les chosent se déroulaient, un policier veille à la sécurité aux alentours et interdit l’arrêt prolongé ou le stationnement des véhicules. C’est une consigne générale qu’on a pu remarquer et le mot d’ordre a été identique et respecté à la lettre. Comment se comportaient les candidats, encore timides mais pressés de vouloir regagner la classe d’examen. A Aïn El Arbaa (32 km, à l’ouest d’Aïn Témouchent), ce sont les apprenants des fermes qu’on a rencontrés les premiers devant les écoles. Pendant ce temps, les enseignants désignés pour surveiller les examens paraissaient agités et grouillaient dans toutes les directions depuis l’arrêt du bus au niveau du centre-ville. Les clandos étaient bien-là et c’est leur jour. Les policiers les regardaient et fermaient l’œil, car c’est une journée exceptionnelle, pourvu que les élèves et les enseignants venant de loin puissent être à l’heure. A Hammam Bou Hadjar, il était 08h 30mn, les quelques retardataires descendaient des véhicules des clandos et s’empressaient de se rendre aux classes préalablement désignées, l’avant-veille. Cette fois-ci, les responsables sachant pertinemment que le transport manquait au niveau de certaines localités rurales affichaient une largesse et contentaient ces petits bambins pour mieux les persuader et les mettre à l’aise.
Devant les écoles de la périphérie, un peu éloignées du centre d’examen, les mamans menaient une discussion ininterrompue.
Les échos indiscrets, véhiculés par les aléas, s’entendaient de plusieurs mètres à la ronde. Une année bien chargée, disait l’une d’elle, il fallait trouver des enseignants pour donner des cours de rattrapage aux élèves laissés en cours de route, car leurs enseignantes ont pris des congés de maternité. Les remplaçants recrutés parmi des licenciés ne faisaient pas l’affaire. Donner des cours de rattrapage était une nécessité ô combien coûteuse. Fort heureusement les candidats sont pris en charge en matière de restauration, selon un responsable de la Direction de l’Education de la wilaya d’Aïn Témouchent. En somme, ce sont 203 écoles sur les 205 qui seront des centres d’examens. Les trois autres, fraîchement mises en exploitation ne disposent pas des élèves de la 5eme année du primaire.


















