H. Nassira

Le service de neurochirurgie du centre hospitalo-universitaire Dr. Benzerdjeb reprend ses activités chirurgicales après une interruption de trois mois, principalement due à l’indisponibilité d’un spécialiste en réanimation, et ce, malgré la présence de 23 spécialistes en anesthésie et réanimation au sein de l’établissement.Dans une réponse écrite adressée au député Mustapha Bassiri (bloc du FLN), le ministère de la Santé a estimé que le manque de médecins spécialistes représentait un obstacle majeur à la mise en œuvre des stratégies et des programmes de santé publique. M. Bassiri a déclaré à Cap DZ que la wilaya d’Oran, bien qu’étant devenue un pôle de santé grâce aux nouvelles infrastructures, souffre encore d’une pénurie de spécialistes, compromettant ainsi ce développement.Certains médecins ont été affectés à d’autres hôpitaux, ce qui a réduit le taux d’exploitation de plusieurs services auparavant pleinement opérationnels. Le député a souligné la nécessité d’une coordination accrue entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé, afin d’augmenter le nombre de spécialistes formés.De son côté, le Centre hospitalier Dr. Benzerdjeb a confirmé souffrir d’un manque de spécialistes en neurochirurgie, ce qui a conduit à la suspension du service pendant plus de trois mois. Les chirurgiens ont été contraints d’intervenir dans d’autres services pour réaliser des interventions lourdes. Le ministère de la Santé a précisé que cette baisse d’activité était due à l’absence d’un médecin anesthésiste-réanimateur, parti en congé maladie. La situation a été corrigée par la nomination d’un spécialiste de substitution parmi les 23 disponibles dans l’établissement.Dans le même contexte, le député Mustapha Bassiri a expliqué que son plaidoyer en faveur du secteur de la santé à Oran vise à améliorer la qualité des soins, d’autant plus que les hôpitaux de la ville accueillent des patients des wilayas voisines, qui doivent eux aussi bénéficier d’un accès rapide aux traitements.
L’un des principaux défis du secteur reste l’accès à la radiothérapie pour les patients atteints de cancer, avec des délais d’attente pouvant atteindre trois mois. Malgré les efforts du centre hospitalier de Misserghine, spécialisé dans le traitement des tumeurs cancéreuses, l’augmentation constante du nombre de patients accentue la pression sur les infrastructures existantes.M. Bassiri a confirmé que des propositions avaient été soumises pour la création de centres ou d’unités de radiothérapie dans chaque wilaya, afin d’alléger la charge pesant sur les hôpitaux spécialisés, comme celui de Misserghine, qui reçoit des patients de plusieurs wilayas de l’Ouest, notamment Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen et même Blida.
Il a ajouté que, selon le ministre de la Santé, une unité de radiothérapie était programmée pour la wilaya de Mascara dans le cadre du plan 2025, accompagnée d’une dotation en accélérateurs linéaires pour améliorer les services de soins.