Wassila. B

Les diplomates marocains poursuivent leurs provocations contre l’Algérie. L’Algérie expulse un diplomate marocain à Oran suite à des comportements suspects du concerné en violation des lois algériennes et de la Convention de Vienne. Le Gérant intérimaire du Consulat général du Royaume du Maroc à Alger, M. Khalid Chihani, a été convoqué jeudi au siège du ministère des Affaires étrangères, où il a été reçu par M. Mokhtar Amine Khelif, Directeur Général du Protocole, qui lui a notifié la décision des autorités algériennes de déclarer persona non grata, le Vice-consul général du Maroc à Oran, affirme un communiqué du ministère des affaires étrangères. Il a été notifié à M. Chihani « la décision des autorités algériennes de déclarer persona non grata M. Mohamed Isafiani, Vice-consul général du Maroc à Oran, avec l’obligation de quitter le territoire national dans un délai maximal de 48 heures, et ce pour des raisons liées aux comportements suspects de l’intéressé incompatibles avec la nature de l’exercice de ses fonctions au sein de ladite représentation consulaire, et ce en violation des lois algériennes en vigueur en la matière, ainsi que du Droit et des coutumes internationales pertinents, notamment la Convention de Vienne sur les relations consulaires », précise le communiqué. Ce n’est pas la première fois qu’un diplomate marocain exerçant à Oran provoque l’Algérie. En mai 2020, soit avant la rupture des relations diplomatiques, le consul général du Maroc à Oran avait commis un grave dérapage en qualifiant l’Algérie de pays ennemi. Devant des ressortissants marocains, le « diplomate » avait déclaré : « Nous sommes dans un pays ennemi, je vous le dis franchement ». Le Makhzen poursuit ainsi son escalade de provocations à l’égard de l’Algérie. En septembre dernier, le Gouvernement algérien a décidé de rétablir, avec effet immédiat, l’obligation d’obtention du visa d’entrée au territoire national pour tous les ressortissants étrangers détenteurs de passeport marocain. L’Algérie, « toujours mue par des valeurs de solidarité tissées par les liens humains et familiaux qui unissent les deux peuples frères, algérien et marocain, avait évité, lors de la décision de rupture des relations diplomatiques avec ce pays, en août 2021, de remettre en question la liberté et la fluidité de la circulation des personnes », note la même source. « Profitant du régime d’exemption des visas, malheureusement, le Royaume du Maroc s’est livré à diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale, avec l’organisation à grande échelle, de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d’êtres humains, de contrebande, d’immigration clandestine et d’actes d’espionnage, ainsi que le déploiement d’agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains, pour accéder librement au territoire national. Ces actes constituent une menace directe sur la sûreté nationale de notre pays et imposent un contrôle ferme et strict de tous les points d’accès et de séjour en territoire national », souligne le communiqué. « Le Royaume du Maroc est tenu pour seul responsable de l’actuel processus de dégradation des relations bilatérales par ses agissements hostiles à l’Algérie », conclut la même source. Il a été constaté que le régime marocain utilise cette liberté de circuler pour mener des actions hostiles à l’égard de l’Algérie. En pleine rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc, un réseau d’espionnage qui activait au profit du Makhzen, a été démantelé, en septembre dernier, à Tlemcen. Cette affaire intervient dans un contexte marqué par une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc depuis quatre ans. La décision prise durant l’été 2021 de rompre les relations avec Rabat avait été prise par Alger à la suite de nombreux actes hostiles de la partie marocaine à l’égard de l’Algérie.