Wassila. B
Dans un geste diplomatique chargé de symbolisme, le nouvel ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Khatri Addouh Khatri, vient de remettre ses lettres de créance au président Tebboune. Lors d’une déclaration à la presse, il a exprimé la « reconnaissance et la gratitude » du peuple sahraoui envers l’Algérie, saluant sa position « forte et constante » dans le soutien à la lutte pour l’indépendance du Sahara occidental. Alors que le Sahara occidental entre dans sa 50e année de lutte pour la décolonisation, la déclaration de Khatri Addouh Khatri résonne comme une reconnaissance : le peuple sahraoui, soutenu par l’Algérie, continue d’exiger l’application stricte du droit international. La cause juste du Sahara occidental demeure le symbole d’une décolonisation inachevée et un test pour la crédibilité de l’ordre multilatéral. L’Algérie incarne depuis des décennies le principal soutien diplomatique et humanitaire de la cause sahraouie. Comme le rappelle Khatri Addouh, cette alliance repose sur des liens historiques forgés durant les luttes anticoloniales, et un engagement inébranlable en faveur du droit international. Le ministère algérien des Affaires étrangères a constamment souligné que le peuple sahraoui est titulaire du droit à l’autodétermination en référence à la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations-Unies. L’Algérie a atteint une position avancée sur la scène mondiale en œuvrant pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Son soutien au Front Polisario s’inscrit dans cette tradition de solidarité avec les peuples opprimés. L’intervention de l’ambassadeur sahraoui a martelé un message clé : Aucune solution hors du cadre onusien de décolonisation n’est viable. Khatri Addouh a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts pour renforcer la légalité internationale, organiser un référendum d’autodétermination comme unique issue légitime et rejeter toute autre approche injuste. En août 2024, des sit-in à Alger ont dénoncé le soutien français, tandis que le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) a porté plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) contre le pillage des ressources sahraouies. Khatri Addouh a appelé à une action commune entre la RASD et l’Algérie pour promouvoir la paix et la stabilité. Cette collaboration passe par un renforcement du droit international, via les instances onusiennes (Assemblée générale, Conseil de sécurité), une pression accrue pour la tenue du référendum d’autodétermination, gelé depuis 1991, la condamnation des occupations militaires et du pillage des ressources, dénoncés comme des crimes contre l’humanité par les juristes. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a récemment rappelé que la question sahraouie relève fondamentalement d’un processus de décolonisation, confortant la position algéro-sahraouie. Le colonialisme est un crime contre l’humanité. Le peuple sahraoui reste uni pour défendre son droit à l’indépendance, consolidant la RASD comme une réalité irréversible.






















