S.Y

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a présenté, ce lundi devant l’Assemblée populaire nationale (APN), le projet de loi portant règlement budgétaire pour l’exercice 2022, lors d’une séance plénière présidée par M. Brahim Boughali, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Kaouter Krikou.

Dans sa présentation, le ministre a précisé que les recettes budgétaires pour l’année 2022 se sont élevées à 7 244 milliards de dinars, tandis que les dépenses exécutées ont atteint 10 494 milliards de dinars, réparties entre 7 443 milliards de dinars de dépenses de fonctionnement et 3 050 milliards de dinars consacrés à l’équipement.

S’agissant des comptes spéciaux du Trésor, le ministre a fait état d’un solde positif de 2 169 milliards de dinars à fin 2022, contre 477 milliards de dinars en 2021, ce qui, selon lui, traduit une amélioration notable de la liquidité du Trésor public.

Sur le plan économique, M. Bouzred a relevé que les exportations algériennes ont atteint 65,7 milliards de dollars en 2022, contre 38,6 milliards de dollars l’année précédente, soit une progression de 27,1 milliards de dollars. Cette hausse est largement portée par les exportations d’hydrocarbures, qui ont augmenté de 25,6 milliards de dollars pour atteindre 59,7 milliards, retrouvant ainsi leur niveau d’avant la chute des prix de 2014.

Concernant la balance commerciale, le ministre a annoncé un excédent de 26,8 milliards de dollars, représentant 11,5 % du PIB.

  1. Bouzred a souligné que ce projet de loi constitue un outil essentiel d’évaluation, permettant de vérifier la conformité entre les prévisions établies par les lois de finances et les résultats réels, tout en examinant les conditions d’exécution des procédures budgétaires.

De leur côté, les députés ont salué l’importance de ce débat, estimant qu’il permet de renforcer le contrôle de la gestion des finances publiques. Ils ont appelé à intensifier les efforts de recouvrement fiscal, à orienter les dépenses vers des priorités stratégiques, notamment la transformation numérique, et à améliorer les mécanismes de mise en œuvre budgétaire, tout en préservant le caractère social des politiques publiques.