H.Nassira
Les élèves du quartier populaire Sanaoubar (Les Planteurs) continuent de subir l’absence totale de transport scolaire, malgré l’allocation annuelle de fonds conséquents par la commune d’Oran. Les parents dénoncent l’injustice dont leurs enfants sont victimes, contraints de parcourir de longues distances à pied pour rejoindre les établissements scolaires, dans un quartier déjà frappé par une pénurie criante de transports publics.
Lors de la dernière session de l’Assemblée populaire communal d’Oran, les élus ont été confrontés à ce dossier sensible. Chaque année, un budget est prévu pour le transport scolaire, mais ses effets restent invisibles à haï Sanaoubar. Pour 2026, une enveloppe de 600 millions de centimes a été inscrite à cet effet. « Où va cet argent ? » s’est interrogé un élu, pointant du doigt le manque de résultats concrets.
Aujourd’hui, aucun élève du quartier ne bénéficie d’un service de transport scolaire, tous niveaux confondus. Les élus ont donc exigé des explications sur les bénéficiaires réels de ces fonds.
Des privilèges pour d’autres quartiers
Selon le président du Conseil populaire communal, seules deux zones — Sidi El-Houari (délégation) et Bouamama — bénéficient du transport scolaire. Les élèves du collège et du secondaire y sont transportés jusqu’à la commune de Misserghine pour poursuivre leur scolarité.
Pour haï Sanaoubar, la mairie propose, pour l’instant, la mise à disposition d’une seule navette, destinée exclusivement aux élèves du primaire, et stationnée à un point stratégique sur l’itinéraire. Une solution jugée insuffisante par les parents et les habitants du quartier, qui réclament un service digne de ce nom pour tous les niveaux scolaires.
Des élèves confrontés à des difficultés majeures
Les élèves de haï Sanaoubar font face à une situation particulièrement difficile. L’absence de transport scolaire et le manque de navettes privées les obligent à parcourir de longues distances, souvent sur des routes accidentées et dangereuses, pour se rendre à l’école. Depuis plusieurs années, les parents alertent les autorités, sans obtenir de réponse concrète.
Cette problématique s’ajoute à celle de la restauration scolaire. Certains établissements, qui bénéficiaient autrefois de repas, se retrouvent désormais privés de ce service. Un élu a demandé un suivi rigoureux et des mesures correctives, dénonçant l’absence de distribution des repas malgré leur prévision dans le programme officiel.
Le président de l’Assemblée populaire communal a assuré que toutes les écoles seraient pourvues en repas et que le suivi serait assuré pour l’établissement concerné, dont le nom avait été réservé lors de la dernière session de l’Assemblée.




















