Linda Otsmane
Des moudjahidines et des représentants de la famille révolutionnaire ont été honorés, avant-hier, lors d’une cérémonie tenue à la bibliothèque Cheikh El Mehdi Bouabdelli, de Bethioua dans le cadre des festivités de célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954. Cette rencontre a regroupé les autorités de la daïra, a été chapeautée par le coordinateur de la wilaya d’Oran de l’Union nationale algérienne, Bentaria Karim. Des conférenciers, dont deux moudjahidine, Kamal Lakhdar et Douda Ahmed, ont évoqué la position de la France coloniale face à l’évolution de l’esprit révolutionnaire chez les algériens. Ils ont relevé que les autorités françaises n’avaient pas admis l’ampleur et la profondeur de la Révolution algérienne au sein des différentes couches de la société algérienne. L’administration coloniale avait considéré que les intellectuels algériens issus de l’école française avaient aussi adhéré aux valeurs et au processus de la Révolution. « Cela représentait un échec cuisant du projet colonial visant à former une élite algérienne libérale, francophone et occidentalisée devant être utiliser pour concrétiser le projet colonial en Algérie », a-t-on souligné. Par ailleurs, le bureau local de l’Organisation des enfants de moudjahidine a honoré, de son côté, une trentaine de moudjahidine et d’enfants de chouhada. Par cette même occasion, le même bureau a établi un listing concernant le nombre de moudjahidine encore en vie au niveau de la daïra de Bethioua. « Notre objectif est les assister et les honorer à chaque occasion. Nous tenons à les rendre des visites périodiques à leur domicile pour s’enquérir de leur état de santé et leur redonner la place qui leur sied dans la société », dira M. Chakali, le coordinateur de cette organisation. Notons que pour cette même occasion, la daïra d’Arzew, a mis en place un programme de festivités, en collaboration avec des membres de la société civile et les organisations de masse. Le coup d’envoi de ces festivités a été donné par le chef de daïra, accompagné des représentants de la famille révolutionnaire, des autorités militaires et civiles, d’activistes de la société civile, qui se sont rendu à la stèle commémorative « 18 février » où une gerbe de fleurs a été déposée à la mémoire des martyrs tombés au chams d’honneur. Ce regroupement a été suivi d’une communication sur les faits historiques de la guerre de libération nationale, donnée par l’imam de la mosquée Emir Abdelkader.



















