Linda Otsmane
Un appel vient d’être lancé en direction des habitants de la partie menaçant ruine de la cité Benboulaïd d’Arzew pour présenter les documents justifiant leur occupation des lieux dans les plus brefs délais. Cette directive intervient, selon une source de l’Office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI), dans le cadre du recensement lancé à cet effet afin d’identifier les occupants détenteurs des actes de propriété de ceux ayant des contrats de location seulement. « C’est une procédure qui permettra à la fois de connaître la typologie de chacun des logements », indique-t- on. En effet, la nouvelle répandue au sein des habitants faisant état d’un éventuel changement dans la nature de logements de type F5 et F4 a suscité un climat d’indignation parmi les futurs bénéficiaires qui ont réclamé le même nombre de pièces que celui dont ils disposent actuellement. Sachant que le nouveau quota, déjà réceptionné, ne comprend que des logements de type F3 seulement. Autre inconvénient est celui des documents justifiant l’occupation des lieux pour les habitants ayant des actes de propriété. En effet, selon des informations émanant de l’OPGI, le programme est inscrit dans la formule « socio- locatif ». Ainsi, tous les bénéficiaires programmés au relogement bénéficieront d’un simple contrat de location. Même les détenteurs des actes de propriétaire seront alignés à la même procédure. Ce qui constitue une problématique pour eux, notamment pour les occupants ayant procédé à l’achat de leurs logements via une promesse de vente faite auprès des services bancaires. «Cela veut dire que nous continuerions à verser des crédits mensuels à la banque pour des habitations qui ne nous appartiennent plus», dira l’un des occupants ayant acquis son logement par un crédit bancaire. Or, cette procédure, qualifiée de mal « calculée » voire d’une expropriation flagrante, d’après les mêmes occupants, leur impose de s’acquitter des frais mensuels de la location, ce qui constitue une double charge financière pour eux. « Nous avons d’autres engagements dans la vie, mis à part les frais imposés par la banque d’un côté et l’OPGI d’un autre côté », clament –ils. Rappelons que le quota en cours devrait englober quelque 10 familles occupant un immeuble, au niveau de l’ancienne cité « Petit lac », sise sur les hauteurs de la vieille Guetna». « Classé zone rouge » en raison du risque d’effondrement qu’elle représente, ce bâtiment sera complètement rasé après l’opération du relogement du même sort que ceux de la cité Benboulaid. En fin de l’année 2023, tous les occupants étaient destinataires de mises en demeure leur ordonnant de libérer les lieux. Devant le refus de ces derniers de céder leurs bâtisses et accepter le relogement vers le pôle urbain d’Oued Tlelat, des avis de non– responsabilité ont été affichés par les autorités locales à l’entrée de chaque immeuble.



















