Wassila. B
L’Algérie est sur le point d’asseoir des bases solides pour une vraie industrie automobile. Pour ce faire, le gouvernement a lancé un vaste chantier pour l’élargissement du réseau de fabricants de composants automobiles pour permettre aux constructeurs implantés dans le pays de répondre aux exigences du nouveau cahier des charges. Celui-ci prévoit un taux d’intégration de pièces fabriquées localement de 30 % au démarrage. L’Entreprise nationale algérienne de tubes et transformation de produits plats (Anabib) vient de signer un accord avec l’équipementier automobile chinois Auto Lumiar pour la création d’une joint-venture spécialisée dans la fabrication des pièces de rechange en Algérie. Selon un communiqué publié par le ministère algérien de l’Industrie, la coentreprise devrait notamment fabriquer des phares et des pare-chocs de voitures à l’Est d’Alger, dans une première phase, avant d’étendre ses activités à d’autres accessoires et pièces de rechange. Lors de la cérémonie de signature de l’accord, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a salué ce partenariat entre la filiale de la Société nationale de sidérurgie (SNS) et Auto Lumiar, soulignant qu’il « reflète la politique du gouvernement pour le soutien aux partenariats stratégiques qui contribuent au transfert de technologies » et au développement du produit industriel national. « Cette initiative jouera un rôle clé dans la réduction de la dépendance aux importations, en fournissant des pièces détachées de haute qualité à des prix compétitifs, ce qui contribuera au développement du secteur de la construction automobile en Algérie », a-t-il affirmé. Ce partenariat permettra aux constructeurs présents dans le pays de répondre aux exigences du nouveau cahier des charges prévoyant un taux d’intégration de pièces fabriquées localement de 30 % au démarrage, et de soutenir ainsi le développement de l’industrie automobile. La fermeture de plusieurs usines de montage de véhicules installées dans le pays, dont celle de l’allemand Volkswagen et du sud-coréen Kia, au cours des dernières années s’explique essentiellement par l’absence d’un véritable marché de la sous-traitance, capable de fournir les usines en pièces fabriquées en Algérie. Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a annoncé, récemment, le lancement d’un réseau national regroupant tous les producteurs locaux de pièces de rechange automobile. L’objectif est de développer cette industrie automobile en Algérie à travers l’augmentation du taux d’intégration national. Ce réseau, premier du genre en Algérie, œuvre à maîtriser l’homologation et la certification afin de garantir la qualité et la conformité des pièces de rechange aux besoins des constructeurs automobiles, en s’appuyant sur les organismes et les expertises nationales tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. La création de ce réseau s’inscrit dans le cadre des orientations du président Tebboune, visant à encourager les opérateurs et les industriels à investir dans la sous-traitance industrielle, notamment les pièces de rechange, au regard des grands atouts dont dispose l’Algérie dans ce domaine.



















