Une reconnaissance du rôle historique de l’Algérie – L’Angola honore à titre posthume le colonel Mokhtar Kerkeb pour son soutien aux mouvements de libération

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Lilia K

Le président angolais et actuel président en exercice de l’Union africaine, Joao Lourenço, a décerné à titre posthume la Médaille de l’indépendance au colonel Mokhtar Kerkeb, ancien diplomate et figure emblématique de la lutte algérienne et africaine, en reconnaissance de sa contribution déterminante au soutien des mouvements de libération, notamment en Angola.

La distinction a été remise à sa fille, Djazia Kerkeb, lors d’une cérémonie officielle à Luanda, en présence de membres du gouvernement angolais, de représentants du corps diplomatique accrédité, ainsi que de la presse locale et internationale. Ce geste symbolique honore l’engagement indéfectible du défunt colonel, qui, dès 1968, coordonnait au nom de l’Algérie l’aide militaire et logistique destinée aux mouvements de libération sur l’ensemble du continent.

Mokhtar Kerkeb, ancien président de la Commission défense du Comité de libération de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), a marqué de sa présence les maquis d’Afrique centrale, australe et orientale, aux côtés de figures historiques comme Agostinho Neto, Alberto Chipande, Olusegun Obasanjo, Sam Nujoma, Joaquim Chissano et Samora Machel. Il a également soutenu les actions de Che Guevara en Afrique.

À travers cette distinction, les autorités angolaises saluent la position constante de l’Algérie en faveur de la solidarité panafricaine et de l’accompagnement des causes justes, dans la continuité des idéaux de la Révolution algérienne. L’hommage rendu au colonel Kerkeb réaffirme le rôle central de l’Algérie dans les dynamiques de décolonisation et d’unité africaine, à un moment où l’Union africaine a placé l’année 2025 sous le thème de la “justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations”.

Né le 14 juin 1934 à El Bayadh, Mokhtar Kerkeb a rejoint très tôt les rangs de l’Armée de libération nationale. À seulement 24 ans, il commandait le 21e bataillon Didouche-Mourad. Ses nombreuses missions en Angola sont aujourd’hui immortalisées par des photographies et des témoignages conservés au Musée Dr. Agostinho Neto à Luanda.