Djamila.M

 

L’établissement hospitalo-universitaire 1er Novembre a ouvert ce matin les portes de la 17e édition de l’université d’été des sages-femmes, un événement national rassemblant 120 professionnelles originaires de 40 wilayas algériennes, ainsi que des intervenants internationaux. Cette rencontre coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la population, soulignant l’engagement constant de l’Algérie à renforcer les compétences des sages-femmes, véritables piliers du système de santé publique, notamment dans la protection de la maternité et de l’enfance.

 

Les spécialistes, cadres de santé et universitaires présents ont insisté sur l’importance capitale de ces manifestations scientifiques, qui offrent une occasion unique de revaloriser la profession, d’améliorer ses outils et ses méthodes, dans le cadre d’un projet national global visant à optimiser la qualité des soins destinés aux femmes et aux enfants.

Placée sous le haut patronage du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ainsi que du wali d’Oran, l’université d’été vise à soutenir la formation continue, favoriser l’échange d’expériences entre professionnelles et accompagner les dernières avancées en obstétrique et santé reproductive.

Le directeur de l’établissement hospitalo-universitaire d’Oran, Bar Rabah, a rappelé que « la mission de la sage-femme est avant tout une mission humaine noble, où se conjuguent savoirs scientifiques précis et valeurs humaines élevées ». Il a souligné le rôle essentiel des sages-femmes comme lien entre soins médicaux et accompagnement humain tout au long de la grossesse, de l’accouchement et des premiers instants de vie du nouveau-né.

La wilaya d’Oran, fidèle à son engagement, investit dans la formation continue, encourage la recherche scientifique et ouvre la voie à des expériences de terrain innovantes. L’université d’été constitue une plateforme idéale pour échanger, débattre des défis communs et renforcer la coopération entre acteurs de la santé.

Kharachi Safia, présidente du syndicat indépendant des sages-femmes algériennes en santé publique, a salué cet événement majeur, le qualifiant d’« étape finale remarquable d’un parcours scientifique entamé à Biskra, poursuivi à Boussaâda et Sidi Bel Abbès, et qui se conclut à Oran ». Elle a également rendu hommage au ministère de la Santé et aux autorités locales pour leur soutien constant au développement de la profession.

Des sages-femmes de tout le pays : unité dans l’objectif et diversité des défis

La porte-parole a indiqué que l’objectif principal de cette rencontre est d’unifier les visions sur la réalité de la profession à travers tout le territoire national, en particulier dans les wilayas intérieures et du sud, et en veut pour preuve la présence de participantes venues de 40 wilayas. Le programme scientifique comprend des conférences d’experts en obstétrique et santé reproductive, suivies d’ateliers pratiques abordant notamment les aspects juridiques liés aux droits et devoirs des sages-femmes.

 

Selon la présidente du syndicat, ces ateliers favorisent l’élargissement des connaissances professionnelles, l’échange d’expériences et la discussion constructive des défis communs, tout en tenant compte des disparités régionales dans les conditions d’exercice. Ils permettent également de recueillir les préoccupations des sages-femmes, contribuant ainsi à une meilleure cartographie de la profession et à l’orientation des politiques futures.

La représentante de la direction de la santé et de la population d’Oran a souligné, dans son allocution de bienvenue, que cet événement incarne l’engagement des autorités à développer les services liés à la santé reproductive et à la protection de la maternité et de l’enfance. Elle a rappelé que la sage-femme est « le maillon essentiel dans la protection de la mère et de l’enfant, ainsi que le premier soutien de la femme dans les moments cruciaux de sa vie ». 

Enfin, elle a insisté sur le fait que l’investissement dans les sages-femmes est un investissement direct dans l’amélioration de la santé publique et dans l’avenir des générations à venir, en garantissant des services fondés sur la compétence et l’accompagnement humain.

Cette 17e université d’été a également été marquée par la diversité des participantes, venues de toutes les régions du pays, y compris les zones intérieures et du sud. Cette richesse géographique a permis d’aborder une grande variété de points de vue et d’expériences, ainsi que de discuter des problématiques spécifiques à chaque région. Les experts ont rappelé la nécessité d’une formation continue, du renforcement des compétences, de l’ouverture de canaux de communication entre professionnelles, ainsi que de leur implication dans les politiques nationales de santé et leur intégration avec les autres professions médicales, pour améliorer la qualité des soins destinés aux femmes et aux enfants.