Alors que la situation des ménages marocains  s’enfonce dans une crise économique et sociale profonde, le régime du  Makhzen demeure passif, laissant les citoyens à la merci de l’avidité des  lobbys financiers et économiques, dans un contexte marqué par des  indicateurs alarmants et un sentiment généralisé d’asphyxie économique,  selon les derniers chiffres d’un rapport du Haut-Commissariat au Plan du  Maroc.               Les données contenues dans ce document traduisent un mécontentement  populaire inédit et une perte de confiance croissante au sein des familles  marocaines, face à des politiques économiques et sociales perçues comme  profitant à une élite restreinte dominant les prises de décisions  économiques.             Selon les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée auprès des  ménages pour le deuxième trimestre 2025 et publiée vendredi dernier, 76%  des ménages déclarent une forte dégradation de leur niveau de vie au cours  des 12 derniers mois, tandis que le taux des foyers n’ayant constaté aucun  changement ne dépasse pas les 2,17% et ceux évoquant une amélioration ne  représentent que 6,8 %.               Près de 50 % des ménages anticipent une poursuite de la dégradation de  leurs conditions de vie au cours des 12 prochains mois, contre 9,7 %  seulement qui espèrent une amélioration.       Ces chiffres mettent en lumière la profonde défiance des Marocains envers  les politiques du Makhzen, accusées de ne pas répondre aux attentes  sociales et économiques du plus grand nombre.       Ce pessimisme s’étend également au marché du travail : 71 % des ménages  s’attendent à une hausse du chômage dans l’année à venir, en raison des  perspectives moroses de l’emploi et de l’échec des politiques de soutien,  devenues vaines et réduites à de simples slogans dans les discours  officiels.       Concernant la consommation de biens durables, plus de 72 % des ménages  estiment que les conditions actuelles ne sont pas favorables à de tels  achats, révélant une stagnation du marché intérieur et une érosion continue  du pouvoir d’achat.                La situation financière des ménages s’est elle aussi fortement dégradée au  cours du deuxième trimestre : 57 % d’entre eux parviennent tout juste à  couvrir leurs dépenses, tandis que 40,6 % déclarent recourir à  l’endettement ou puiser dans leur épargne. Une réalité qui témoigne d’une  absence de protection sociale efficace et de mesures permettant de garantir  un minimum de dignité.              Seuls 1,8 % des ménages ont pu épargner une partie de leurs revenus, alors  que plus de la moitié affirment que leur situation financière s’est  détériorée sur les 12 derniers mois.     L’avenir apparaît encore plus sombre : plus de 91 % des familles ne  prévoient pas de pouvoir épargner au cours de l’année à venir, signe d’un  profond désespoir et d’une perte de confiance dans une amélioration  imminente de leur situation. Cette tendance alarmante fait planer le risque  d’un effondrement de la paix sociale si la situation persiste.     Dans un pays où tout augmente, sauf les salaires et la dignité, plus de 94  % des ménages ont constaté une hausse des prix des produits alimentaires  durant l’année écoulée, et près de 79 % anticipent une nouvelle hausse  l’année prochaine.            Ce quotidien écrasant, rythmé par des charges alimentaires, médicales et  de logement toujours plus lourdes, contraste avec l’attitude du Makhzen,  qui continue de faire des concessions aux élites financières, aux cercles  d’influence et aux intérêts sionistes, au détriment d’une large frange de  la population enfoncée chaque jour davantage dans la pauvreté et le  désespoir.