Meriem B
« Le Salon africain du commerce intra-africain est un laboratoire pratique pour transformer les discours politiques en investissements tangibles », a affirmé vendredi à Alger Salma Bakhta Mansouri, secrétaire d’État chargée des affaires africaines. Pour elle, l’événement illustre la volonté commune des pays africains de bâtir un espace économique intégré, capable d’attirer les capitaux et de renforcer la souveraineté du continent.
Cette déclaration a donné le ton au mini-sommet des agences africaines de promotion de l’investissement, organisé en marge de la 4e édition de l’African Intra-Trade Fair. Plus de 30 agences africaines, des ministres, des responsables institutionnels et des partenaires internationaux se sont réunis à Alger à l’invitation de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, en collaboration avec Afreximbank et la World Association of Investment Promotion Agencies (WAIPA).
Dans son intervention, Omar Rekach, directeur général de l’Agence algérienne, a souligné que l’Algérie dispose de tous les atouts pour jouer un rôle pivot entre l’Afrique, l’Europe et la Méditerranée. Mais il a rappelé que le commerce intra-africain, limité à 15 % des échanges en 2024, reste très en deçà des ambitions continentales. D’où l’importance, selon lui, de renforcer la coopération entre agences d’investissement pour mutualiser les expériences et promouvoir ensemble les opportunités offertes.
Les partenaires étrangers ont également mis en avant leur soutien. Afreximbank a réitéré son accompagnement aux projets créateurs de valeur et annoncé la mise en place de structures dédiées à l’investissement. Quant à la WAIPA, elle a salué les efforts de l’Algérie et appelé à diversifier les investissements pour mieux tirer profit du potentiel africain.
En rassemblant acteurs publics et privés, ce sommet a mis en évidence une conviction partagée : seule une coopération renforcée permettra de faire de l’intégration économique africaine une réalité et non plus un horizon lointain.



















