Le président met un cap sur la croissance économique

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La rencontre entre le président Tebboune et les opérateurs économiques algériens, a offert une nouvelle démonstration de la vision ferme et lucide qui guide la politique économique algérienne. L’occasion était donnée de saluer les efforts des entreprises algériennes présentes à la Foire du commerce intra-africain (IATF 2025), vitrine d’un dynamisme entrepreneurial qui s’affirme sur le continent. Mais au-delà des félicitations, le chef de l’État a tracé un cap, réaffirmant avec force les principes directeurs de son action : refus de l’endettement extérieur, soutien à la production nationale et sécurisation des intrants indispensables à l’industrie. Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité financière et les dépendances périlleuses, le président a rappelé avec justesse que l’Algérie n’a pas vocation à hypothéquer son avenir en cédant à la facilité de la dette. Voilà cinq ans que des voix annonçaient un recours imminent aux financements extérieurs. Cinq ans aussi que le président, imperturbable, tient le même discours : l’Algérie se développera par ses propres moyens, dans la dignité et la souveraineté économique. Cette constance mérite d’être soulignée, tant elle constitue un gage de stabilité et de confiance pour les acteurs économiques. Autre chantier sensible, celui du commerce extérieur. Depuis juillet, l’État a durci les conditions d’importation, une mesure nécessaire pour combattre la fraude et préserver nos réserves de change, tout en encourageant la montée en puissance de la production locale. Mais cette politique a suscité, légitimement, des doléances de la part des industriels dépendant de matières premières importées. C’est là que l’intervention présidentielle a pris toute son importance : Abdelmadjid Tebboune a tenu à rassurer sans ambiguïté les chefs d’entreprise. « Vos matières premières sont la priorité des priorités », a-t-il affirmé. Plus encore, il a donné des instructions claires : aucune usine ne doit réduire son chiffre d’affaires faute d’approvisionnement, et si les industriels doivent importer deux fois plus pour produire, ils en auront la possibilité. Cette déclaration n’est pas anodine. Elle consacre une approche pragmatique et équilibrée : lutter contre les excès de l’importation, oui, mais jamais au détriment de l’appareil productif national. Elle rappelle aussi que l’État est à l’écoute de ses partenaires économiques, attentif aux réalités du terrain et prêt à ajuster les procédures pour garantir la continuité de l’activité. Le Programme prévisionnel d’importation, désormais exigé pour toutes les opérations, ne doit pas être perçu comme un obstacle mais comme un outil de transparence et de régulation. Le message présidentiel est clair : les portes restent grandes ouvertes pour ce qui sert la production et la création de valeur en Algérie. À travers ces déclarations, le chef de l’État a renforcé un contrat de confiance avec les entrepreneurs. C’est dans cet esprit de cohérence et de responsabilité que l’Algérie nouvelle poursuit sa marche, avec un cap assumé : bâtir une économie forte, souveraine et prospère. Wassila. B