Oran, vitrine nationale du renouveau du secteur de la jeunesse

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Sous l’impulsion du ministère de la Jeunesse, Oran a accueilli la première université thématique des cadres du secteur, un rendez-vous fondateur pour la modernisation, la formation et la digitalisation des institutions dédiées à la jeunesse. Durant plusieurs jours, responsables, experts et acteurs du terrain ont réfléchi, échangé et tracé les contours d’un nouveau modèle de gouvernance, fondé sur l’innovation, la participation et la valorisation du potentiel des jeunes.

Par Meriem B 

 

 

Hidaoui

« Nous voulons des institutions de jeunesse ouvertes, vivantes et connectées »

 

Oran s’affirme comme le moteur d’une réforme nationale ambitieuse du secteur de la jeunesse. Choisie parmi 17 wilayas pilotes, la capitale de l’Ouest a accueilli le lancement officiel de la première université thématique des cadres de la jeunesse, sous le slogan évocateur : « Une institution de jeunesse attractive pour forger le leadership ».

Présidée par le ministre de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui, cette rencontre nationale, qui a réuni plus de 500 participants venus de tout le pays, marque l’amorce d’une transformation profonde du secteur. Objectif : repenser le rôle des institutions de jeunesse pour en faire de véritables espaces de vie, d’apprentissage et d’innovation, en phase avec les aspirations de la génération montante.

 

Un tournant stratégique pour le secteur de la jeunesse

 

Le ministère de la Jeunesse mise sur une approche modernisée de la gestion, conjuguant numérisation, formation continue et proximité avec le public. Parmi les principales mesures annoncées figure l’élargissement des horaires d’ouverture des maisons de jeunes, qui resteront désormais accessibles jusqu’à 23 heures en hiver et encore plus tard en été, afin d’accueillir des activités culturelles, sportives et scientifiques adaptées au rythme des jeunes.

Dans cette optique, de nouveaux programmes seront introduits, notamment des ateliers de robotique, de codage, de créativité numérique et d’intelligence artificielle. L’enjeu est de faire des institutions de jeunesse des lieux ouverts sur les compétences du futur. « Nous voulons que les jeunes retrouvent dans ces établissements une continuité entre leur curiosité, leurs passions et leurs ambitions professionnelles », a déclaré le ministre Hidaoui, soulignant la volonté de créer des espaces participatifs et attractifs.

La réforme s’appuie également sur la digitalisation du secteur. À Oran, une plateforme numérique nationale a été lancée, offrant aux jeunes la possibilité de consulter en ligne les programmes d’activités, de s’y inscrire, de suivre les événements de leur région et de localiser les structures disponibles. Cet outil de gestion centralisée permettra, en parallèle, d’améliorer la transparence et l’efficacité administrative tout en renforçant le lien direct entre l’État et la jeunesse.

Mais au-delà de la technologie, la transformation repose sur l’humain. Le ministère a lancé un programme de formation de 1 000 jeunes leaders afin de développer leurs compétences en leadership, management et innovation sociale. L’objectif est de transformer les jeunes en véritables acteurs du changement et partenaires du développement national.