Plus de 300 chercheurs et experts issus de 10 pays ont pris part, du 2 au 4 novembre à Oran, au premier Congrès international sur le génie des matériaux et les applications industrielles (ICMEIA 2025), un rendez-vous scientifique majeur qui a placé l’Université des Sciences et de la Technologie Mohamed-Boudiaf (USTO-MB) au cœur du dialogue entre science et industrie.****

 

Djamila M

Durant trois jours, l’Université des Sciences et de la Technologie Mohamed-Boudiaf d’Oran (USTO-MB) a accueilli plus de 300 communications scientifiques et une vingtaine de chercheurs étrangers dans le cadre du premier Congrès international sur le génie des matériaux et les applications industrielles (ICMEIA 2025). Un événement d’envergure qui a mis en lumière la nécessité d’une alliance durable entre recherche académique et innovation industrielle.

 

La recherche au service du développement économique

Organisé du 2 au 4 novembre par le Laboratoire de chimie des matériaux inorganiques et de leurs applications, ce rendez-vous scientifique a réuni des experts, chercheurs et ingénieurs venus d’Algérie et de plusieurs pays étrangers, dont le Royaume-Uni et le Portugal.

Selon le professeur Mohamed Karmaoui, directeur du laboratoire et coordinateur général du congrès, cette première édition visait à « créer un pont entre la science et la production, en plaçant la recherche au cœur des besoins du secteur industriel ».

Les débats, répartis entre conférences plénières et sessions thématiques, ont permis de présenter près de 300 travaux scientifiques portant sur les nouveaux matériaux, les procédés de transformation, les énergies renouvelables, les nanotechnologies et les matériaux respectueux de l’environnement.

Une approche interdisciplinaire saluée

Les interventions ont largement insisté sur la complémentarité entre les disciplines scientifiques et sur la coopération entre université et industrie.

Le professeur Ahmed Hammou, recteur de l’USTO-MB, a souligné « l’importance de la collaboration interdisciplinaire pour accompagner l’évolution technologique et industrielle du pays ».

Il a salué les efforts du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour encourager l’intégration de l’intelligence artificielle dans les études et expérimentations, estimant que cette orientation « permet à l’université algérienne de suivre le rythme des avancées mondiales ».

Dans le même esprit, le professeur Abdellah Belhamou, doyen de la faculté de chimie, a plaidé pour un « croisement des savoirs entre chimistes, physiciens et ingénieurs », condition essentielle à l’innovation.

Le docteur Mohamed Hamadouche, doyen de la faculté des sciences exactes et appliquées de l’Université d’Oran 1, a illustré cette idée d’une image parlante : « Un médecin ne peut poser un diagnostic sans l’aide d’un radiologue. De même, un chercheur ne peut aboutir à des résultats fiables sans la contribution d’autres spécialistes. Le progrès scientifique repose sur la complémentarité. »

 

Des échanges fructueux et un rayonnement international

 

Outre la richesse des communications, les participants ont salué la qualité de l’organisation et le haut niveau scientifique des travaux présentés.

Les chercheurs étrangers ont exprimé leur intérêt pour des partenariats durables avec les universités algériennes, notamment dans les domaines des technologies vertes et des matériaux innovants.

Pour le professeur Karmaoui, ICMEIA 2025 marque le début d’une dynamique nouvelle : « Nous souhaitons inscrire ce congrès dans la durée et en faire un rendez-vous annuel dédié à la recherche appliquée et à l’innovation au service de l’industrie. «  

Les conclusions de cette première édition convergent vers un même objectif : faire de la recherche scientifique un levier de développement économique durable. 

Les intervenants ont insisté sur la nécessité de valoriser les résultats de la recherche, de renforcer les passerelles entre laboratoires et entreprises et de former une nouvelle génération de chercheurs capables d’intégrer les enjeux industriels.

À travers ce congrès, l’USTO-MB confirme son rôle moteur dans la dynamique scientifique nationale et son ambition de faire d’Oran un pôle de recherche et d’innovation de référence.