Cri de détresse des habitants de « Douar Boudjemaa »

Hassi Bounif

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C.O

Bien que l’on ait changé l’appellation de la localité Douar Boudjemaa, pour « Chahid Mahmoud », l’aspect de Douar est resté en place. Cette localité comptant plus que 4000 habitants, est carrément oubliée des autorités locales notamment les services de la commune mère Hassi Bounif et de la daïra de Bir El Djir.

« Les routes sont dans un état catastrophique c’est carrément sur une piste que l’on roule », se plaint un habitant de ce douar, ajoutant, « en jours pluvieux, les enfants doivent porter des bottes en caoutchouc, pour se protéger de la boue sur les route.». A travers les ruelles de cette localité, rare est la chaussée bitumée et même si elle se trouve elle est dans un piteux état parsemée de nids de poules. Si les routes sont un problème, elles sont loin de constituer la première préoccupation des riverains. En fait selon ces derniers, « la défectuosité du réseau d’assainissement est notre grand soucis, notamment le déversement des eaux usées en plein air. ». En effet, les eaux usées découlant des habitations ont fini par stagner dans une mare qui empeste le quotidien des habitants de Douar Boudjemaa. « Les odeurs nauséabondes arrivent jusque dans nos maison, sans parler des moustiques qui cohabitent avec nous à longueur d’année.». Ils soutiennent, « redouter qu’une catastrophe de maladies à transmission hydrique (MTH) se produisent si les eaux usées venaient à se mélanger avec l’eau potable ».

 Invoquant l’insalubrité des lieux, on peut dire que les points noirs et décharges sauvage fleurissent dans cette localité, où le prélèvement des ordures ménagères n’est soumis à aucune règle. Les habitants de Douar Boudjemaa, notamment les retraités se plaignent pour leur part de la prestation du bureau de poste. Ils diront, « Ce bureau de poste est régulièrement à court de liquidité, ce qui nous obligent à nous rendre au chef-lieu de commune, pour une chaine interminable avant de recevoir la pension. ». Ces personnes du troisième âge, ont soulevé également le problème de l’insécurité. Invoquant, « l’absence d’une sûreté urbaine. ». Douar Boudjemaa, ne dispose pas d’un centre culturelle ou d’une maison de jeunes, pouvant accueillir les jeunes et les éloigner le l’oisiveté et des courants pouvant les entrainer dans la délinquance. La liste des revendications des habitants de ce douar au cœur d’Oran, est longue, ils ne savent pas à qui la présenté, les élus étant aux abonnés absents, « la période n’étant pas aux élections», ironisera un riverain. Ces citoyens demandent au wali de visiter leur Douar, peut-être qu’il arrivera à en faire, un quartier