R.A

Le nouveau cahier des charges relatif à l’activité de production de véhicules en Algérie sera promulgué d’ici le mois de juillet prochain, a indiqué le ministre de l’Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham.

Ce cahier des charges est conçu principalement dans l’objectif d’asseoir une véritable industrie mécanique en Algérie, en exigeant un niveau minimum d’intégration de composantes locales de 30%, ainsi que la fabrication de la carrosserie localement, explique M. Aït Ali Braham, lors d’une rencontre avec des médias nationaux.
Dans ce cadre, le cahier des charges de l’industrie mécanique sera accompagné par un autre qui régit l’activité de la sous-traitance et de l’intégration locale. Les opérateurs pourront bénéficier, dans le cadre de ce document, de plusieurs avantages afin d’assurer un maximum de valeur ajoutée algérienne.
Un troisième cahier des charges sera également promulgué d’ici juillet et qui fixe les conditions et modalités d’exercice des activités de concessionnaires de véhicules neufs.
Après son entrée en vigueur, le ministère commencera à recevoir les demandes qui seront traitées dans un délai d’un mois au maximum, selon les termes du nouveau cahier des charges qui prévoit aussi le droit de recours en cas de refus, a précisé le ministre.
Ainsi, la liste des concessionnaires agréés ne sera connue qu’au cours du dernier trimestre 2020, tandis que les premiers véhicules neufs importés ne peuvent théoriquement être mis sur le marché que vers la fin de l’année, a-t-il ajouté.
Ce nouveau cahier des charges exige la possession des capacités nécessaires pour exercer cette activité, notamment en matière de showrooms, d’ateliers de services après-vente et du personnel qualifié.
Selon les termes de ce cahier des charges, le concessionnaire ne peut pas importer un véhicule sans avoir au préalable une commande d’un client : «C’est fini les gigantesques stocks qu’on écoulait au gré de la conjoncture», déclare M. Aït Ali.
Le ministre a rappelé également que dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2020, la règle 51/49 est maintenue pour les activités d’achat/revente, ce qui signifie qu’un étranger ne peut activer en Algérie en tant que concessionnaire sans partenariat avec une partie algérienne qui doit être actionnaire majoritaire.
Concernant les prix, le ministre a relevé que ce cahier des charges poussera les concessionnaires à vendre avec des marges de bénéfices «raisonnables».
Néanmoins, il a précisé que la dépréciation du dinar algérien aura des répercussions certaines sur les prix des véhicules neufs.
Dans ce sens, le ministre considère que le prix d’un véhicule touristique «ne représente pas une priorité sociale» pour le gouvernement, puisqu’«il’ ne s’agit pas d’un besoin de base».
Interrogé sur la possibilité de transformer les agréments des opérateurs activant dans l’assemblage automobile, le ministre a souligné que toute personne intéressée par l’activité de concessionnaire doit avoir un nouvel agrément, y compris les anciens concessionnaires.
«Le nouveau cahier des charges est une remise des pendules à l’heure, une remise à zéro des agréments. Les agréments en tant que monteur ne sont pas transposables sur l’activité de concessionnaire, et c’est valable aussi pour les anciens agréments de concessionnaires», a-t-il affirmé.