Kaid Omar
Ain Turck, la capitale de la corniche oranaise, la cité balnéaire la plus prisée par les estivants, est restée figée au niveau des mutations de développement, par rapport à ses concurrentes de la région Ouest du pays, alors que la coquette continue de voler la vedette aux autres agglomérations, en subtilisant à juste titre, la sinistre réputation d’être la ville aux 1000 crevasses et nids de poule qui composent le réseau routier urbain. Toutes les artères, rues, ruelles, avenues et boulevards sont semées de différents obstacles que les automobilistes empruntent avec beaucoup d’adresse et de nervosité, soumis à la rude épreuve d’éviter les nombreux obstacles qui longent leur itinéraire routinier et quotidien, des fois avec 4 à 5 navettes/jour. Des inconvenances, pour la majorité d’entre elles qui ont la peau dure, remontant déjà aux trois mandats précédents, si ce n’est plus, qui ont vu défiler les différents exécutifs municipaux qui se sont succédé à la tête de l’APC. Au point où les riverains résidents s’y sont adaptés, et au volant de leurs véhicules, allant même jusqu’à se distinguer dans des slaloms dignes des grands champions de ski alpin. Ajoutons à cela les nombreux ”dos d’âne” hors-normes, qui sont érigés régulièrement, à tous les coins de rues, et le tour est joué, donnant du fil à retordre à tous les usagers. En période estivale, c’est le calvaire au rythme des poussières qui font l’affaire des stations de lavage, notamment la clientèle friande méticuleuse, qui est adepte de carrosseries bien propres. Des usagers toujours en guerre contre la suspension mécanique qui subit des vertes et des pas mûres, en plus des bouchons de circulation que ces ”impondérables” engendrent. Pas moins de 30 mn pour traverser le boulevard principal allant du centre ville vers les autres périphéries de la ville, à l’instar des quartiers de Trouville, St Roch, Bouiseville, entre autres. A noter également que certaines bouches d’évacuation des eaux pluviales sont restées nues, constituant même un danger permanent aux automobilistes et aux piétons notamment les personnes âgées, avec un diamètre de 80 cm et une profondeur de plus d’un mètre. Imaginons les conséquences. Certains citoyens interpellés se posent même la question si ces ”trous” n’ont pas été laissés volontairement en tant que partie intégrante du patrimoine archéologique de la ville. Zoheir, la quarantaine, originaire de la ville de Bejaia, un habitué de la cité depuis plus de cinq années, qui fait des navettes régulières dans le cadre de ses activités professionnelles, face à cet état de fait, proposant de façon ironique, à solliciter le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, pour instituer un concours pour le prix de la ville dont le réseau routier urbain est le plus dégradé. Certainement que la capitale de la corniche décrochera et de loin, la palme d’or. Comme si l’on trouvait du plaisir à maintenir ce statut-quo tout en souhaitant la bienvenue aux usagers du tissu routier urbain dans la cité balnéaire.

















