M. Leboukhi

Le mystère entoure une dizaine de sites immobiliers récupérés à Sidi Bel-Abbès après les opérations d’éradication des bidonvilles et de relogement de centaines de familles vivant dans des conditions précaires. Les responsables concernés attendent les recommandations du comité technique pour décider de leur statut administratif et de la nature des investissements envisagés. Des sources proches du dossier indiquent que les emplacements, situés au cœur de la ville seront concédés à l’un des promoteurs immobiliers publics et que les immeubles « Ahmed Zabana » dits « Les vikings », situés à proximité du rond point au sortie Est de la ville de Sidi Bel Abbès, font partie des sites les plus disputés en raison de leur emplacement stratégique. Les responsables du secteur de l’habitat ont proposé d’exploiter cet espace afin d’y implanter un bâtiment administratif comprenant de grands locaux commerciaux, mais la décision finale dans son statut administratif a empêché son exploitation, d’autant plus que les services de la daïra n’ont pas démoli ces bâtiments après l’opération de relogement des locataires. Les promoteurs immobiliers publics ont refusé de prendre en charge les opérations de démolition à moins qu’ils obtiennent un titre légal de propriété avant de démolir et d’investir dans ce bien, en raison des coûts élevés de démolition, qui s’élèvent à 200 millions de dinars, un montant exigé par une société privée de la wilaya de Chlef. Les administrations publiques de la wilaya n’ont pas l’expertise et les moyens matériels et humains pour procéder à la démolition de ces bâtiments. Cela se produit à un moment où le P/APC de Sidi Bel Abbès a annoncé son refus de prendre en charge financièrement cette opération, estimant que « la commune n’est pas obligée de démolir et de préparer la propriété pour qu’une autre partie puisse l’utiliser gratuitement »