Kaid Omar
Aïn El Turck est sans aucun doute la seule commune pauvre où les complexes et les casinos tournent à plein régime et où l’alcool coule à flots et des milliards de dinars de recettes sont récoltés chaque soir. A l’orée de la présente saison estivale 2022, plus de 15 millions de visiteurs sont passés à Aïn El Turck mais les caisses de la commune demeurent vides. Quand on consulte les bilans, l’étourderie prend le pas sur l’irréel pour découvrir noir sur blanc que la daïra de Aïn El Turck, avec ses centaines de restaurants, ses 80 ensembles hôteliers et résidences, fast-foods, cabarets et dancings n’a engrangé qu’1 milliard 800 millions de centimes. Sans pour autant faire allusion à l’indescriptible et innombrable réseau versé dans l’informel, un phénomène qui connaît ses plus fastes périodes.
Les ensembles hôteliers et résidences touristiques sous régime forfaitaire
Qui est derrière cette évasion fiscale à grande échelle ? C’est la sempiternelle question qui taraude les esprits du contribuable depuis de longues années où les 99 % parmi les plus anciens gros opérateurs des services touristiques sont imposés à l’impôt forfaitaire au lieu du réel.
Une fraude estimée à plus de 50 milliards/an.
Que se passe-t-il dans une commune où les complexes et les casinos tournent à plein régime.
L’alcool coule à flots et des milliards de dinars de recettes sont récoltés chaque soir.
Alors que la globalité des 1541 communes du pays pressent le ministère de tutelle pour leur céder la collecte de nouvelles taxes fiscales afin de renflouer leurs caisses communales et améliorer la prise en charge des contribuables, la municipalité de Aïn El Turck quand à elle vient de défier la chronique, à la suite d’une brève consultation de la fiche de calcul des recettes fiscales, confirmant de visu que la commune de Aïn El Turck ne dépasse pas les 23 milliards de centimes pour une population estimée à plus de 76 000 habitants et une superficie de 40 km.
Qu’attend-on pour qu’une enquête soit lancée pour dénouer l’énigme ?