Zitouni Mustapha 

Tous les jours de la semaine, des groupes de jeunes se rassemblent, pour certains sur les marches du Théâtre Régional d’Oran, Abdelkader Alloula, d’autres au niveau de certains espaces publics, le but étant pour eux de créer des plateformes pour rassembler les revendications des jeunes, mais aussi pour permettre à tout un chacun d’apporter les solutions à une sortie de crise.

Il faut dire qu’à travers tout le pays, les jeunes prennent la parole et ils ont vraiment beaucoup de choses à dire, en réponse à certains détracteurs qui tentent de minimiser leurs actions citoyennes.

A Oran aussi le « free talk street » a fait son apparition, devenu, un lieu de liberté d’expression, où la parole est devenue libre mais, où surtout l’espace public a été récupéré.

Dans ce même cadre, d’autres groupes de jeunes Algériens ont lancé des plateformes numériques pour centraliser les revendications citoyennes et faire émerger une plateforme légitime et représentative du mouvement de changement que vit l’Algérie.

Entre site internet échange via les réseaux sociaux, la technologie a permis aux jeunes qui savent et connaissent bien ce monde, de prendre la parole et de donner leur avis sur leur avenir et sur l’avenir du pays. Ces sites ont pour but de centraliser les revendications citoyennes et de faire émerger une plateforme légitime et représentative du mouvement de changement que vit l’Algérie.

La révolution algérienne en cours, incarne cette jeunesse algérienne, moderne et citoyenne, une Algérie inclusive et unie, une Algérie jeune et libre. Ces groupes de jeunes tentent par leurs initiatives d’apporter leurs propres solutions et leurs propres réponses aux évènements, pour une sortie de crise et un meilleur vivre ensemble à travers le lancement de sites électroniques.

L’objectif étant de constituer une plateforme de revendications à laquelle pourra participer chaque Algérien. Chaque citoyen peut proposer une revendication, il peut aussi donner un vote positif, ou négatif, pour les revendications proposées par ces concitoyens.

La peur de la récupération politique de ce mouvement rend les Algériens méfiants à l’égard des politiques de tous bords. C’est pourquoi la nécessité d’une telle plateforme s’est imposée à nous, diront les concepteurs de ces plateformes, à l’image de «Feuille de route» ou encore « Algérie debout» et «mouvement citoyen, mots et images.»

Le rôle que jouent actuellement, Internet et les réseaux sociaux dans l’expression des revendications du peuple est indéniable. Les sites créés restent un moyen d’expression libre pour les Algériens et aux Oranais en particulier de s’organiser, afin de faire aboutir le mouvement.