Les Nations Unies ont prévenu que la situation des Rohingyas s’aggrave six ans après l’exode forcé des membres de cette minorité et d’autres communautés de l’Etat de Rakhine en Birmanie. Le secrétaire général des Nations Unies a appelé vendredi “toutes les parties à redoubler d’efforts pour trouver des solutions globales, inclusives et durables au sort des Rohingyas, qui s’attaquent aux causes profondes de la discrimination et de la violence systémiques en Birmanie”. Il a souligné “la nécessité de ces solutions pour répondre à la crise croissante liée aux besoins de protection et humanitaires, et pour renforcer les efforts visant à protéger les réfugiés dans la région fuyant les persécutions et la violence”. L’appel du Secrétaire général intervient dans une déclaration attribuée à son porte-parole à l’occasion du 6e anniversaire de l’exode forcé des Rohingyas et d’autres communautés de l’Etat de Rakhine en Birmanie. Le communiqué indique que les risques pour la population de Birmanie y compris les Rohingyas, sont exacerbés par la crise en cours et les ravages causés par le cyclone Mocha. Le communiqué souligne que “les Nations Unies continueront de soutenir les efforts visant à créer des conditions propices au retour digne, volontaire et permanent des réfugiés rohingyas dans leurs lieux d’origine”. De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que dans le contexte actuel où des catastrophes se produisent aux quatre coins du monde, “la communauté internationale doit veiller à ne pas oublier les Rohingyas ni les communautés qui les abritent”. L’armée birmane a lancé une attaque contre la minorité Rohingya il y a six ans. Quelque 10 000 personnes ont été tuées et au moins 700 000 ont fui vers le Bangladesh et des dizaines de milliers continuent de le faire en quête de sécurité, selon les Nations Unies.