Djamila.M

Les habitants du site des 3.000 logements d’El Hassi ont appelé les autorités locales et les responsables du secteur de l’environnement à agir et à intervenir d’urgence pour trouver une solution à une vaste zone devenue une immense décharge publique à ciel ouvert. Tous les déchets ménagers et industriels de différents types y sont jetés, constituant ainsi une menace, non seulement pour l’environnement, mais aussi pour les milliers d’habitants de cette zone.
Les citoyens ont ainsi exprimé leur mécontentement et leur crainte face à cette situation qu’ils qualifient de catastrophique. D’un simple point noir, incrusté en plein milieu d’une cité, la petite décharge s’est vite transformée, en l’espace de quelques années, en un véritable cauchemar pour les résidents de cette cité, tant il constitue un réel danger pour leur vie et celle de leurs enfants.
Odeurs pestilentielles, nuées de moustiques ainsi que des meutes de chiens errants auxquels il faut ajouter les fumées âcres et toxiques des feux que souvent on y allume, empoisonnent depuis des années le quotidien des résidents.
Plusieurs cas d’allergies et de maladies respiratoires ont été recensés sur fond de crainte d’un éventuel déclenchement d’épidémies.
Les quelques militants de la société civile du quartier ont appelé à l’exploitation de cette assiette de terrain et sa reconversion en un espace vert ou tout autre projet d’utilité publique afin qu’elle serve, au moins, l’intérêt public tels qu’un parc de jeux pour enfants ou une simple aire de détente qui préserverait non seulement l’environnement immédiat mais profiterait aux résidents qui manquent cruellement d’équipements qu’ils soient éducatifs, sécuritaires, sanitaires, sportifs ou religieux.
Aussi, les militants de la société civile en appellent au bon sens et à la responsabilité des gestionnaires à leur tête le wali d’Oran ainsi que le maire de la ville d’Oran afin de se pencher sur leurs cas et d’y remédier.
Pour ces militants, le spectacle de cette méga-décharge publique à ciel ouvert, nuit non seulement à la santé des citoyens et à l’environnement, mais également à l’image de la ville d’Oran.
Une image que les autorités locales tendent à embellir par de belles réalisations à l’instar du jardin d’Es-Sedikia, ou encore ceux d’El Barki et de Yaghmoracen et que ces militants de la société civile auraient tant souhaité voir se concrétiser, en lieu et place, de cette décharge publique.