O. Degui
Le mois de ramadhan touche à sa fin et l’on se prépare déjà, dans chaque foyer, à accueillir la fête de l’Aïd el Fitr. Après les emplettes des vêtements, place aux préparatifs et à l’achat de gâteaux. Ces derniers jours, les magasins spécialisés dans la vente des ingrédients des gâteaux connaissent une grande affluence. Certains d’entre eux sont carrément pris d’assaut par les clients, notamment les mères de famille. C’est le business juteux des pâtissiers et des vendeurs de fruits secs, qui n’y vont pas avec le dos de la cuillère et saignent à blanc les consommateurs, ruinés par les dépenses de tout un mois. La flambée des prix ne semble épargner aucun produit alimentaire en ce mois de carême. Pour les commerçants, ces ultimes journées du mois sacré représentent une réelle opportunité pour faire un autre profit. Durant cette période, les achats des divers ingrédients nécessaires à la confection des gâteaux se multiplient. Les barons du commerce n’hésitent pas à jouer des prix à leur gré. Ils ne se soucient jamais du pouvoir d’achat des citoyens. Fête de gourmandises par excellence, les gâteaux seront confectionnés avec modération vu l’augmentation continue des ingrédients. Une virée chez les différents grossistes et magasins fait constater une hausse des prix des ingrédients. Dans les marchés, les commerçants commencent à exposer de nombreux produits à des prix divers. Cela varie selon les goûts et les bourses. Cependant, la mauvaise surprise est la hausse des prix de tous ces ingrédients. Mais tradition oblige, les familles ne peuvent se passer de quelques variétés de gâteaux traditionnels, modernes ou orientaux pour la fête de l’Aïd El Fitr. Une virée dans les points de vente de ces produits de base donne un aperçu sur ces prix, inaccessibles pour la majorité des familles. Les indétrônables amandes sont cédées entre 2.000 et 2.200 dinars le kilo. Les noix varient entre 1.700 et 2.000 dinars le kilo. Les autres ingrédients, pistaches, noix de cajou, leurs prix varient entre 3.800 et 4.200 DA. A 450 dinars le kilo, les cacahuètes constituent le produit le plus demandé, en raison de leur prix. Devant la cherté de ses produits, de nombreux foyers vont se contenter des gâteaux traditionnels, comme le kâak, le makrout, le griwech, samsa et la ghribia. Cette flambée occasionnelle des prix a fait que plusieurs familles prennent leurs précautions et font leurs achats bien avant le ramadhan. Ceux qui font leurs courses à quelques jours de la fête payeront une facture plus salée. Les gâteaux seront amers cette année.


















