Wassila. B
Les travaux du 10e séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique ont débuté, hier à Oran, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Etranger, Ahmed Attaf. A l’ouverture des travaux, M. Ahmed Attaf, a mis en relief les enjeux auxquels est confronté la continente africaine. Il a soutenu que l’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, corrèle la réalisation du projet d’intégration et d’unité africaine à la mise en œuvre de mesures pratiques et efficaces. L’objectif majeur étant de positionner le continent noir comme un acteur influent dans le processus de reconstitution des équilibres au niveau mondial. Deux tables rondes de haut niveau étaient au programme, hier. La première a porté sur «Le dixième anniversaire du Séminaire de haut niveau: le rôle du Conseil de paix et de sécurité et des trois Etats dans le renforcement de la voix de l’Afrique sur la paix et la sécurité à l’ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations Unies : que devons-nous encore faire?» La deuxième table ronde de haut niveau est intitulée «Le retour des changements anticonstitutionnels des gouvernements en Afrique: perspectives mondiales, réponses et implications sur le Groupe A3″. La deuxième et dernière journée du séminaire sera consacrée aujourd’hui à
«mettre à jour le projet de résolution des Nations Unies visant à financer les opérations de soutien à la paix avec un mandat de l’Union africaine, Coordonnateur A3», ainsi qu’à la présentation du «projet final du guide sur les modalités de coordination et de coopération entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les membres africains du Conseil de sécurité aux Nations Unies».
L’Algérie participe à ce rendez-vous en tant que pays hôte et initiateur du séminaire d’Oran, mais aussi comme membre non-permanent entrant au Conseil de sécurité, d’autre part. Le séminaire rassemble les membres du Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), les membres africains actuels, entrants et sortants du Conseil de sécurité des Nations unies (A3), la Guyane, représentant de l’Amérique latine et des Caraïbes au Conseil de sécurité dans le cadre du mécanisme connu sous le nom d’A3+1, les représentants de la Commission de I’UA et de l’ONU, ainsi que les fondateurs, amis et partenaires du séminaire, qui célèbre cette année son 10e anniversaire. Lors de ce rendez-vous, l’Algérie aspire à «apporter une contribution active à cette entreprise continentale à travers son mandat de membre non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU) durant la période 2024-2025. Le premier et principal objectif étant de se joindre aux frères africains pour consolider le bloc africain au sein de la plus haute instance multilatérale internationale pour la paix et la sécurité, et de franchir de nouvelles étapes vers l’accomplissement de la vision panafricaniste des pères fondateurs de l’organisation continentale et œuvrer ensemble pour que la perspective de l’Afrique soit dûment écoutée, dans l’esprit d’apporter des solutions africaines aux problèmes africains. Le ministre des affaires étrangères a mis en garde contre la menace sécuritaire, «qui prend des dimensions dangereuses et inquiétantes, à cause de l’intensification des interférences et des conflits d’intérêts », particulièrement dans la région du Sahel. Il a souligné que la communauté internationale est témoin, actuellement, « de graves répercussions du piétinement de la légitimité internationale et du retour au sectarisme dans la détermination des priorités ». Pour le chef de la diplomatie algérienne, l’Afrique n’a pas d’autres options possibles que «d’unir ses rangs et unifier sa parole pour éviter les effets des tensions et des polarisations actuelles et faire avancer ses objectifs stratégiques ». Il a affirmé que l’Algérie mettra à profit son mandat de deux ans au Conseil de sécurité, en qualité de membre non permanent, pour corriger une injustice, la sous-représentation de l’Afrique au sein de l’instance, qui a conduit à l’étouffement de sa voix. Il a montré la voie à suivre : « Engager des solutions africaines aux problèmes sécuritaires, politiques et économiques dont souffrent nos pays et nos peuples, et en transformant l’Afrique en une puissance mondiale à la lumière de « l’Agenda 2063 ». A ce titre, il convient, a-t-il plaidé, de prendre en considération le processus d’Oran, qui cristallise depuis dix ans, les perceptions et les idées pour parvenir à des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique.