Djamila.M
La wilaya d’Oran a connu ces dernières années une amélioration notable dans les soins de santé pour les enfants en bas âge, se traduisant par une diminution importante du taux de mortalité infantile, affirme le Dr Boukhari, chef du service de prévention à la direction de la santé de la wilaya. Cette déclaration a été faite à l’occasion de l’exposition organisée par la direction à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, à laquelle ont participé plusieurs établissements hospitaliers.
Dans ce contexte, le Dr Boukhari a expliqué que la wilaya d’Oran enregistre actuellement 39 décès pour 100 000 habitants parmi les enfants en bas âge, ce qui constitue, selon lui, un progrès notable par rapport aux années précédentes et un pas important vers la réalisation de l’objectif fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui consiste à réduire le nombre de décès infantiles à 33 pour 100 000 habitants.
Cette baisse reflète l’amélioration des performances du système de santé local et confirme ses progrès vers la satisfaction des normes sanitaires internationales, notamment en ce qui concerne la santé maternelle et infantile. Le Dr Boukhari a également souligné l’importance de poursuivre les efforts dans le domaine de la prévention et des soins de santé pour les mères et les enfants, en veillant à la vaccination, en effectuant des examens médicaux réguliers, ainsi qu’à travers des campagnes spécialisées pour détecter les maladies infectieuses, en particulier celles transmises par le sang comme le SIDA. Le spécialiste a affirmé que les vaccinations sont devenues la pierre angulaire du système de santé algérien, ayant contribué de manière significative à réduire les taux d’infection par les maladies infectieuses, ce qui renforce l’immunité collective et garantit un environnement sain et sûr pour les enfants.
Résultats encourageants dans la lutte contre la transmission du SIDA de la mère à l’enfant
Le Dr Boukhari a fait part des résultats encourageants obtenus par la wilaya dans la lutte contre la transmission du virus du SIDA de la mère à l’enfant, indiquant qu’aucun cas d’infection n’a été enregistré en 2024, grâce aux progrès réalisés dans les campagnes de dépistage et de vaccination ciblées pour les mères. Il a précisé que la situation était différente dans les années précédentes, où deux cas étaient enregistrés chaque semaine. Selon le spécialiste, ces résultats positifs sont dus aux campagnes de sensibilisation continues sur l’importance de la prévention et du dépistage précoce, affirmant que les programmes de santé destinés aux mères enceintes ont prouvé leur efficacité pour limiter la transmission de l’infection aux enfants.
En dépit de ces réussites, le Dr Boukhari a cependant révélé que plus de 110 nouveaux cas confirmés d’infection par le virus du SIDA ont été enregistrés en 2024, dont 47 % chez les femmes, ce qui nécessite, selon lui, de renforcer les campagnes de prévention et de dépistage précoce. Il a, à ce titre, affirmé que les médicaments pour le traitement du SIDA sont disponibles gratuitement grâce au soutien du Trésor public et sont accessibles à tous les résidents en Algérie, y compris les migrants irréguliers et ce, dans le cadre de la garantie du principe de couverture sanitaire universelle sans discrimination.
