Zitouni Mustapha

Coupables ou victimes, le statut de candidats à l’émigration clandestine par voie maritime à bord d’embarcation de fortune, n’a jamais été abordé par les spécialistes, qu’ils soient hommes de loi ou professionnels des sciences humaines, le sujet semble embarrassant pour trop s’y intéresser, l’incompétence à trouver des solutions à ce phénomène, peut-être une des explications qui fait que la harga en mode « Boté » dure depuis près de 20 années et continue de plus belle à nos jours, sans qu’aucune solution ne soit trouvée.
Ce vendredi, un communiqué des services de la protection civile fait état de l’interception de pas moins de 80 candidats à l’émigration clandestine, dont des femmes et des enfants en bas âge, constituant plusieurs groupes qui ont tenté de quitter le territoire national, à partir des côtes oranaises, dont les points les plus empruntés restent le cap de l’aiguille et la partie nord de Cap Falcon.
Tous les jours des semaines d’avant, des communiqués similaires des services de la protection civile, font état de l’interception de groupes de harragas, quand ce n’est pas des corps bouffés par la mer en état de décomposition avancé qui sont retrouvés.
Pour rappel, Les garde-côtes d’Oran, en patrouille en mer, ont intercepté, dans la matinée de ce vendredi, lors de cinq opérations distinctes, au nord de Cap Falcon, au large d’Oran, et à Cap Aiguille (Kristel), 80 candidats à l’émigration clandestine, dont 5 mineurs et une femme, qui ont tenté de rejoindre les côtes espagnoles, a-t-on indiqué de même source.
Trois groupes de harraga ont été interceptés par les garde-côtes au nord de Cap Falcon et deux autres respectivement au nord du port d’Oran et de Cap aiguille, a ajouté de même source. Les mis en cause ont été remis aux services de la Gendarmerie nationale, après les formalités d’usage.
Durant la même journée de vendredi, en mer Egée, sept personnes (un bébé, quatre enfants et deux femmes) sont mortes dans le naufrage d’un bateau de migrants, ont annoncé les garde-côtes grecs, après un premier bilan qui faisait état de deux morts. Le naufrage s’est produit près de l’îlot d’Inousses, situé entre l’île de Chios et la côte turque.
Quatre enfants, cinq hommes et trois femmes ont pu être sauvées. Leur nationalité n’était pas connue dans l’immédiat.
Des centaines de migrants et réfugiés sont morts ces dernières années en tentant de traverser la mer Egée dans de petits bateaux surchargés.
Plus de 50 personnes se sont ainsi noyées depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Pour l’heure en Algérie, le phénomène peut aisément continuer et nous continuerons à compter le nombre de nos jeunes et comme le précise le communiqué de la protection civile, les autorités feront les « procédures d’usage » comme c’est le cas pour de la simple marchandise. La priorité est à la politique, au Hirak, aux responsables véreux ou pas qui sont en prison, mais l’on se soucie peu des milliers de candidats à la « harga » à partir d’Oran ou d’Ain Témouchent, le problème peut attendre.