Un total de 1 995 habitations situées dans les ksour de la wilaya de Ghardaïa ont été réhabilitées dans le cadre d’un vaste programme de restauration piloté par le secteur de l’habitat, a indiqué mardi la direction du Logement.
Ce programme vise à préserver, valoriser et réhabiliter les habitations patrimoniales inscrites dans les ksour classés patrimoine culturel, tout en améliorant les conditions de vie des habitants, a précisé le directeur du logement, Ali Djerbal.
Dotée d’une enveloppe de 1 milliard de dinars, l’opération a concerné plusieurs ksour emblématiques de la vallée du M’zab Métlili (17 habitations), Bounoura (41), Guerrara (82), Béni-Isguen (185), El-Atteuf (203), Berriane (208), Mélika (455), Ghardaïa (804)
Les travaux ont également porté sur la réhabilitation des façades extérieures, des ruelles et des accès à ces anciennes cités fortifiées.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts des pouvoirs publics pour préserver le patrimoine historique et architectural oasien, en particulier celui de la vallée du M’zab, classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982, a souligné M. Djerbal.
Les opérations de restauration ont été précédées d’un diagnostic minutieux du bâti, mené en concertation avec la direction de la culture, l’Office de protection de la vallée du M’zab (OPVM), les communes, des architectes spécialisés, des bureaux d’études ainsi que des associations de la société civile.
L’objectif est double : préserver l’identité architecturale exceptionnelle de la région et favoriser un développement touristique durable, selon les responsables de la culture. Pour Abdelhamid Amiz, chef du service patrimoine à la direction de la culture, il s’agit de mettre en valeur l’architecture unique et la richesse artistique et culturelle de la région, léguée par des générations successives.
De son côté, le directeur de l’OPVM, Kamel Ramdane, a souligné que ces restaurations sont réalisées par des artisans locaux maîtrisant des techniques traditionnelles, transmises de génération en génération. Les matériaux utilisés sont authentiques, comme le mortier de chaux, la pierre, l’argile et les troncs de palmiers, conformément aux méthodes ancestrales.
Les ksour concernés par cette opération sont des joyaux historiques bâtis entre le 11ᵉ et le 17ᵉ siècle, notamment El-Atteuf (1012), Bounoura (1046), Ghardaïa (1048), Béni-Isguen (1347), Mélika (1350), Métlili (1384),Guerrara (1610) et Berriane (1690)
Avec leurs remparts, mosquées, souks et portes fortifiées, les ksour de la vallée du M’zab représentent un modèle d’organisation urbaine unique, dont la restauration contribue non seulement à la préservation du patrimoine mais aussi au développement économique par le tourisme culturel.
