La rentrée de la formation et de l’enseignement professionnels 2025-2026 s’annonce exceptionnelle à Oran, avec plus de 21 000 nouveaux inscrits, un record absolu qui illustre la confiance croissante des jeunes dans ce secteur stratégique. Marquée par la création de deux centres d’excellence, l’ouverture de nouvelles spécialités adaptées aux besoins du marché et le renforcement des partenariats avec les acteurs économiques, cette session traduit la volonté des pouvoirs publics de moderniser le dispositif national de formation. Sous la supervision du wali d’Oran, M. Samir Chibani, la wilaya s’impose plus que jamais comme un pôle régional de compétence et d’innovation, en phase avec les orientations du président de la République pour une économie fondée sur le savoir, la qualification et l’emploi durable.
Par Meriem B
La wilaya d’Oran a célébré, ce dimanche 5 octobre 2025, un rendez-vous majeur de la vie éducative et socio-économique locale : le lancement officiel de la rentrée de la formation et de l’enseignement professionnels, session d’octobre 2025. La cérémonie, présidée par le wali d’Oran, M. Samir Chibani, s’est déroulée à l’Institut national spécialisé de formation professionnelle Khariss Boudjemaa à Haï El Hamri, en présence d’un large panel d’autorités locales, de cadres du secteur, de représentants économiques, de parlementaires et de jeunes stagiaires enthousiastes.
Dans son allocution d’ouverture, le wali a salué la forte adhésion des jeunes oranais à la voie de la formation professionnelle, qualifiant ce secteur de « maillon essentiel de la chaîne éducative nationale » et de véritable levier pour l’emploi et le développement. Il a insisté sur la place stratégique qu’occupe désormais la formation professionnelle dans la politique publique, en tant qu’outil d’insertion et d’innovation :
« La formation professionnelle est l’un des piliers de la construction nationale. Elle offre à nos jeunes une voie concrète vers la réussite et l’intégration dans la vie économique. À Oran, nous enregistrons une affluence record qui traduit la confiance des jeunes dans ce système et leur volonté de contribuer activement au développement du pays », a déclaré M. Chibani.
Une affluence record et une offre renforcée
L’année 2025-2026 s’ouvre sur une dynamique sans précédent, avec plus de 21 000 inscrits répartis dans les établissements de formation de la wilaya. Un chiffre record, dépassant largement les prévisions initiales de 16 000 places pédagogiques. Face à cette demande croissante, les autorités locales ont procédé à une augmentation des capacités d’accueil et à la mobilisation d’importants moyens humains et matériels.
La direction de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya d’Oran a mis en place un dispositif global de plus de 16 000 postes pédagogiques pour la nouvelle année de formation. Ces postes sont répartis entre plusieurs formules afin de répondre aux besoins et profils variés des apprenants : 2 420 places sont destinées à la formation résidentielle, 5 165 à la formation par apprentissage, 432 à la formation à distance, 200 dans le cadre des passerelles vers d’autres niveaux ou filières, 1 418 au sein des établissements privés agréés, et 125 dans l’enseignement professionnel. Ce dispositif traduit la volonté des autorités locales d’élargir l’accès à la formation et de diversifier les parcours d’apprentissage au service de l’insertion professionnelle des jeunes.
À ces dispositifs s’ajoutent 9 780 postes menant à une certification et des formations spécifiques réservées à certaines catégories sociales : 500 places pour les femmes au foyer et 275 pour les formations conventionnées avec des associations.
Le wali s’est félicité de ces chiffres, y voyant « la preuve tangible que le secteur de la formation professionnelle séduit de plus en plus de jeunes, conscients qu’il s’agit d’un choix d’avenir, valorisant et porteur de perspectives réelles d’emploi ».
Des spécialités tournées vers les besoins du marché du travail
Pour accompagner cette dynamique de croissance et s’adapter aux évolutions technologiques, de nouveaux cursus innovants ont été introduits dans plusieurs établissements de formation. Il s’agit notamment du cursus de technicien en mécanique des sols dans la filière BTP, de celui de concepteur de mode dans le domaine du textile et de l’habillement, ainsi que de la spécialité de contrôle de la qualité des produits d’hygiène et cosmétiques relevant de la chimie industrielle.
Ces spécialités traduisent la volonté de l’État d’adapter en permanence les formations aux réalités économiques et d’encourager l’émergence de filières à forte valeur ajoutée. Le wali a insisté sur cet impératif :
« Nos formations doivent être en phase avec le monde du travail. Former pour former n’a plus de sens ; il faut former pour produire, innover et participer au développement local et national », a-t-il affirmé.
Des centres d’excellence pour une formation de haut niveau
Parmi les annonces majeures faites à cette occasion, figure la création de deux centres d’excellence, véritables vitrines du savoir-faire oranais et piliers du partenariat entre formation et industrie.
Le premier, rattaché à l’Institut national spécialisé “moudjahida Zaanane Yamina” de Belgaïd, est dédié aux métiers de l’automobile. Le second, basé à l’Institut national spécialisé “chahid Aïd El Hawas” de Bethioua, se consacre aux constructions mécaniques, à la sidérurgie et à la mécanique générale. Ces structures s’inscrivent dans une stratégie nationale de modernisation du secteur, qui prévoit la création de quinze centres d’excellence à travers le pays.
« Ces établissements offriront une formation hautement qualifiée, à la hauteur des exigences des filières industrielles émergentes », a souligné le wali. « Ils permettront également de créer un lien concret entre la formation et les besoins du tissu productif, notamment dans les zones industrielles d’Arzew, de Bethioua et de Tafraoui. »
Une synergie accrue entre formation et entreprise
Oran se distingue aussi par l’intensification de ses partenariats avec le monde économique, notamment avec le groupe Fiat, implanté à Tafraoui. La collaboration entre le constructeur automobile et l’Institut national de la formation professionnelle d’Es-senia se poursuit à un rythme soutenu : plus de 600 techniciens ont déjà été formés dans les domaines de l’électricité, de la maintenance industrielle, de la gestion et des ressources humaines. Ce chiffre devrait atteindre 2 400 employés formés d’ici fin 2026, avec un taux d’intégration locale supérieur à 30 %.
Pour le wali, ces résultats sont le fruit d’une politique nationale volontariste, impulsée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la formation professionnelle un levier de la diversification économique :
« Le président de la République attache une importance particulière à la qualification de nos jeunes et à leur insertion dans les secteurs productifs. À Oran, nous mettons tout en œuvre pour traduire cette orientation sur le terrain, au service de notre jeunesse et de notre économie. »
Une dynamique amorcée depuis la session de février
Cette dynamique ne date pas d’hier. La première session de février 2025 avait déjà marqué une étape importante, avec plus de 8 000 nouveaux stagiaires, portant le total annuel à près de 17 000 inscrits. À cette occasion, le wali avait rappelé que « la formation professionnelle est essentielle pour faire de nos jeunes des acteurs du développement, surtout dans une wilaya à fort potentiel économique comme Oran ».
Depuis, le secteur n’a cessé de se renforcer : réforme du répertoire des spécialités, modernisation des outils d’orientation, partenariats avec le ministère de la Solidarité nationale pour la formation de publics spécifiques (femmes au foyer, éducateurs, personnes en situation de handicap), et ouverture de nouvelles spécialités dans l’aquaculture, la restauration des filets de pêche et la distribution pharmaceutique.
Avec 108 établissements publics et privés, 9 250 places pédagogiques et 218 spécialités, Oran s’affirme comme un véritable pôle régional de formation. Les infrastructures du secteur comptent six instituts spécialisés, vingt-trois centres de formation et un centre régional pour la formation à distance, encadrés par près de 1 900 professionnels, dont 476 formateurs spécialisés.
Oran, capitale nationale des métiers en novembre 2025
Autre perspective prometteuse : la ville d’Oran accueillera, en novembre prochain, les Olympiades nationales des métiers 2025, un grand événement qui réunira les meilleurs stagiaires du pays autour de concours techniques dans plusieurs spécialités.
« Ce choix n’est pas anodin, a déclaré le wali. Il traduit la reconnaissance du rôle de notre wilaya comme pôle de compétence, d’innovation et de formation de haut niveau. Oran dispose des infrastructures, des talents et de la volonté nécessaires pour réussir un tel rendez-vous. »
Le wali a appelé à la mobilisation de tous les acteurs — institutions, entreprises, société civile et jeunes — pour faire de cet événement une vitrine du savoir-faire oranais :
« Le succès de ces Olympiades sera le succès de toute une région, et à travers elle, celui de l’Algérie qui forme, crée et innove », a-t-il conclu.
Des perspectives d’avenir pour une jeunesse confiante
En clôturant la cérémonie, M. Samir Chibani a tenu à rendre hommage à l’ensemble des cadres, enseignants et formateurs du secteur pour leur dévouement. Il a exhorté les jeunes stagiaires à saisir cette chance :
« Saisissez cette opportunité avec ambition et persévérance. Vous êtes la véritable richesse de notre pays et les artisans de son avenir. Oran compte sur vous, et l’Algérie mise sur votre talent. »
La cérémonie s’est achevée par une visite des ateliers de formation, où le wali a échangé longuement avec les apprentis, s’informant de leurs parcours et de leurs aspirations. Partout, un même constat : l’enthousiasme et la motivation d’une jeunesse qui voit dans la formation professionnelle une voie sûre vers l’emploi, la dignité et la réussite.
Ainsi, la rentrée 2025-2026 s’ouvre sous le signe de la confiance, de l’ambition et du renouveau, illustrant la détermination de l’État à investir dans les compétences humaines et à renforcer la synergie entre éducation, économie et innovation.




















