Meriem B

 

Une avancée diplomatique majeure vient d’être enregistrée en Éthiopie avec la signature d’un accord de paix « durable » entre le gouvernement régional d’Amhara et l’Organisation populaire Fano d’Amhara. Cette entente historique, saluée comme une étape décisive vers la normalisation de la situation sécuritaire dans la région, met un terme à plusieurs années de tensions et ouvre la voie à une phase de reconstruction politique et sociale.

 

Paraphée sous l’égide de l’Union africaine (UA) et de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), la cérémonie s’est déroulée en présence de la vice-présidente de la Commission de l’UA, l’ambassadrice algérienne Selma Malika Haddadi, et de représentants des deux organisations régionales, dont l’implication a été déterminante dans le rapprochement des positions et la conclusion des pourparlers.

 

À cette occasion, Mme Haddadi a souligné que cet accord constitue « un pas en avant pour l’avenir du pays », rappelant que la diplomatie africaine continue de démontrer sa capacité à promouvoir des solutions pacifiques et inclusives aux crises internes du continent. Son rôle actif dans la médiation a largement contribué à instaurer un climat de confiance propice à l’aboutissement du dialogue.

 

Le chef de l’administration régionale d’Amhara, Arega Kebede, a qualifié cette journée d’« historique pour les populations de la région », insistant sur le caractère fédérateur de l’accord : « Il n’y a ni vainqueur ni vaincu dans un conflit ; seule la paix bénéficie à tous », a-t-il déclaré, avant d’exprimer, au nom des autorités régionales, sa reconnaissance envers l’ensemble des acteurs ayant répondu à l’appel de la raison et du peuple pour œuvrer à une paix durable.

 

Du côté de l’Organisation Fano, le capitaine Masresha Sete, signataire du texte, a réaffirmé que « le dialogue et la négociation demeurent l’unique voie pour résoudre les différends », estimant que le recours à la concertation relève de la sagesse politique et de la responsabilité envers les populations, plutôt que d’un quelconque renoncement.

 

Dépassant le seul cadre symbolique, l’accord marque le début d’une nouvelle séquence en Amhara, axée sur l’apaisement, la relance des services essentiels et l’engagement d’un vaste processus de réconciliation communautaire. Une dynamique destinée à réparer les fractures laissées par le conflit et à jeter les bases d’un avenir plus stable, plus sûr et résolument tourné vers la paix durable pour l’ensemble des habitants de la région.